Le français Coboteam et quatre autres clusters de robotique créent un consortium mondial
Cinq clusters de robotique, de France, Etats-Unis, Chine et Corée du Sud, ont signé un accord donnant naissance à un premier consortium international. L’objectif : favoriser les échanges et peser dans la création des standards et sur les problématiques sociétales et éthiques.
Unir ses forces dans une région mais aussi entre pays. Cinq clusters de robotique issus de quatre pays différents ont annoncé, vendredi 24 novembre, avoir signé à Deagu, en Corée du Sud, un accord donnant naissance à un premier consortium mondial de robotique. Ce consortium regroupe le cluster français Coboteam (Région Auvergne-Rhône-Alpes), les américains Silicon Valley Robotics et Mass Robotics (implanté à Boston, dans le Massachusetts), le chinois Zria et le sud-coréen Repa.
Selon les termes de l’accord, les membres du consortium s’engagent "à échanger des informations pour la croissance du secteur […] et faciliter les échanges pour les entreprises des divers clusters" ainsi qu’à "être force de proposition pour la création de nouveaux standards, les problématiques sociétales et l’éthique", précise le communiqué.
Connaissance du marché et recherche de partenaires
"Il y a dans cet accord deux choses très importantes pour moi : il doit permettre aux acteurs de terrain d’entrer dans un débat de société, notamment sur les questions d’emploi et d’éthique liées à l’avènement de la robotique, et il doit permettre aux entreprises de chaque cluster de profiter des services des autres clusters", explique à L’Usine Nouvelle André Montaud, qui a signé l’accord au nom de Coboteam. Ce cluster a pour mission d’animer et d’aider à la structuration de la filière robotique de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui représente environ 500 entreprises et 19 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros.
Les entreprises concernées sont surtout des start-up ou des PME de niche telles Paint’Up, qui propose un robot pour le traitement de façade, la jeune pousse lyonnaise TwinswHeel et son petit robot de livraison deux roues ou encore Hoomano, qui développe des solutions d’intelligence artificielle pour les robots sociaux. Des sociétés qui, contrairement aux constructeurs de robots dominant le marché, n’ont pas les réseaux ou la force de frappe pour aller à l’international
organiser des rencontres entre binômes
"L’idée est par exemple qu’une entreprise française souhaitant s’implanter dans la Silicon Valley puisse profiter de l’infrastructure du cluster Silicon Valley Robotics, précise André Montaud. Lorsque nous étions à Deagu, nous avons offert notre connaissance du marché européen à une start-up coréenne à la recherche d’un partenaire spécialisé en intelligence artificielle."
Prochaine étape après la signature de cet accord global : organiser des rencontres entre binômes pour rechercher des accords bilatéraux. Une démarche que le français Coboteam a déjà engagée avec le coréen Repa sur le volet robotique industrielle et qu’il aimerait développer avec l’américain Silicon Valley Robotics sur la robotique de service en B to B.
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