Le fonds HIG reprend 3 usines de Rio Tinto Alcan
Comme nous l'avions déjà annoncé, un investisseur financier s'apprête à racheter trois usines françaises du groupe Rio Tinto Alcan issues de sa branche alumines de spécialités. Selon nos informations, confirmées par le syndicat FO, il s'agit du fond d'investissement HIG European Capital Partners.
Alors que Rio Tinto vient d'annoncer la cession prochaine de ses activités dans le diamant, le groupe s'apprête à se délester de ses activités d'alumines de spécialités. Un positionnement en phase avec ce que le groupe avait prévu depuis le mois de juin 2011. Il concerne, comme nous l'avons annoncé en exclusivité vendredi dernier, trois usines en France et près de 700 emplois : Gardanne (Bouches-du-Rhône), La Bâthie (Savoie) et Beyrède (Hautes-Pyrénées). Une autre usine en Allemagne est aussi concernée, celle de Teutschenthal.
Le nom du repreneur doit être officialisé mercredi 28 vers midi au cours d'un comité central d'entreprise à Voreppe (Isère). Mais Joël Giraud, représentant syndical FO de Rio Tinto Alcan, a confirmé nos informations à l'AFP peu avant. Le repreneur est donc le fonds d'investissement HIG European Capital Partners qui a proposé une offre ferme de rachat de 100% des parts. Ce "private equity" a investi dans pas moins de 200 petites et moyennes entreprises, souvent industrielles (aérospatiale, construction, chimie, santé, énergie), et possède aujourd'hui plus de 7 milliards d'euros de fonds sous gestion.
Aucune mention sur le maintien de l'emploi
Dans son offre, HIG affiche l'ambition de développer l'activité en lançant de nouveaux produits, en renforçant les capacités de R&D et en améliorant sa compétitivité. Le fonds assure également vouloir s'appuyer sur les compétences et les savoir-faire des salariés. Mais aucune mention n'est faite sur le maintien de l'emploi, une préoccupation majeure pour le personnel qui voit peu à peu se déliter l'ex Pechiney.
Cette cession intervient alors que Rio Tinto Alcan étudie également une vente de son site historique de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie). Le groupe minier et EDF ne sont apparemment pas parvenus à un accord sur le renouvellement du contrat de fourniture d'électricité qui expire en 2014. En ajoutant à cela la cession imminente de l'alumines de spécialités, l'avenir de la production d'aluminium en France, malgré son caractère stratégique, semble bien incertain…
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