Le fonds activiste Bluebell réclamerait le départ du PDG de Danone Emmanuel Faber
Bluebell Capital aurait acquis une participation au capital de Danone fin 2020. Selon plusieurs médias, le fonds activiste aurait fait un bilan très critique de l'action du PDG Emmanuel Faber.
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Mis à jour
19 janvier 2021
Danone est-il devenu la cible d'un fonds activiste ? La société britannique Bluebell Capital aurait pris une participation au capital du géant français de l'agroalimentaire, a rapporté lundi 18 janvier Challenges. Dans une lettre aux dirigeants du groupe citée par le magazine, Bluebell Capital réclame une révision de la gouvernance et de la stratégie de l'entreprise, avec le remplacement du PDG Emmanuel Faber.
Danone a déclaré qu'il ne commentait pas ces informations. Le groupe ajoute que son équipe de direction est pleinement concentrée sur la création de valeur à long terme pour les actionnaires.
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Lettre en forme de réquisitoire
Basé à Londres (Royaume-Uni), Bluebell a été fondé en 2019 par Francesco Trapani, ancien patron de la marque de luxe italienne Bulgari (désormais une propriété du groupe LVMH). L'arrivée du fonds au capital de Danone remonterait à fin 2020. Le montant de la participation n'a pas été dévoilé mais il serait inférieur à 5 %, selon le Financial Times. Une prise de participation au-dessus de ce seuil aurait effectivement requis une communication officielle auprès de l'autorité boursière française.
Dans une lettre en forme de réquisitoire, le fonds activiste demande un certain nombre de changements en tant qu'actionnaire, notamment la séparation des fonctions de président et de directeur général et le départ d'Emmanuel Faber. "Sous l'action de M. Faber, le groupe n'a pas géré au mieux le bon équilibre entre le retour de valeur pour les actionnaires et le développement durable", peut-on lire dans cette lettre.
Ces informations sont dévoilées après une année 2020 difficile pour Danone et son patron. En novembre 2020, l'annonce d'un plan de réorganisation avec la suppression de 1 500 postes a esquinté le double projet économique et social du groupe français. L'omnipotence d'Emmanuel Faber a également suscité des interrogations sur la gouvernance de l'entreprise après le départ de la directrice financière, Cécile Cabanis.
Avec Reuters (Dominique Vidalon et Bertrand Boucey)
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