Le drôle de parcours qui a conduit à la fuite de données sur le Scorpène de DCNS
Du vol des données à leur divulgation dans la presse, The Australian revient sur l'étrange parcours ayant conduit à la divulgations d'informations confidentielles sur l'équipement militaire des Scorpène indiens. L'homme suspecté d'être à l'origine du vol de ces données est dans la nature depuis 2013.
Comment des données hautement confidentielles sur des sous-marins militaires ont-elle fini en Une de la presse australienne cet été ? Après avoir révélé ces données, The Australian dévoile le parcours rocambolesque de la clé USB contenant les 22 400 documents détaillant une partie des capacités militaires des sous-marins Scorpène fabriqués par DCNS pour l’Inde.
L’ancien officier de marine suspecté d’avoir volé ces données est en fuite depuis la révélation de ce vol. Son nom aurait été retrouvé parmi les informations contenues dans la clé USB, précise The Australian. Âgé de 68 ans, le suspect est un ancien ingénieur de la marine française ayant travaillé en Polynésie française au début des années 70 avant de travailler pour Thomson-CSF (ancien nom de Thales) jusqu’au début des années 2000, détaille le journal australien.
Les données auraient été volées à DCNS et copiées sans autorisation sur une clé USB en 2011 avant d’être amenées en Malaisie. Confiné à l’extérieur du bâtiment suite à une dispute avec son employeur, un sous-traitant de DCNS, le suspect aurait perdu le contrôle de sa clé USB restée à l’intérieur des locaux en 2013, relate The Australian.
Le sous-traitant de DCNS a envoyé les données à Rex Patrick
Le sous-traitant de DCNS, pensant que la clé USB contenait des données sur des routines d’entraînement et non pas des informations confidentielles sur les équipements militaires des Scorpène, a envoyé cette clé à un officier de la marine australienne, Rex Patrick. L’officier a approché le ministère de la Défense en 2013 pour les informer de l’existence de ces données. Mais, le ministère n’a pas réussi à remonter la piste et à retrouver l’auteur de ces fuites, précise The Australian.
En raison du contrat conclu entre l’Australie et DCNS portant sur 12 sous-marins, Rex Patrick a préféré révéler les informations relatives à la fuite de ces données à la presse australienne durant l’été 2016 dans l’espoir qu’un meilleur protocole de sécurité soit mis en place, explique The Australian. Et le gouvernement australien a en effet renforcé les obligations de sécurité autour de la fabrication des sous-marin par DCNS dans le but d’éviter des fuites similaires, précise le quotidien.
De son côté, l’Inde a ouvert une enquête pour connaître l’étendue et la sensibilité des informations divulguées. En France, une enquête pour abus de confiance a été ouverte par le Parquet et DCNS a porté plainte contre X pour abus de confiance. En attendant, l’homme suspecté d’être à l’origine de cette fuite massive de données est toujours dans la nature depuis 2013.
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