Le Dieselgate serait responsable de 5 000 morts par an en Europe
Les émissions polluantes des véhicules diesel sont responsables de 10 000 décès prématurés par an en Europe, selon une étude publiée lundi 18 septembre. Et les émissions de NOx des véhicules truqués non comptabilisées lors des essais en laboratoire seraient responsables de 5 000 morts par an.
Les émissions polluantes supplémentaires des véhicules diesels seraient responsables de 5 000 morts par an en Europe, selon une étude publiée lundi 18 septembre. Des chercheurs de l'IIASA, l'Institut international pour l'analyse des systèmes appliqués, et de l'Institut météorologique norvégien ont mesuré l'impact des émissions de NOx sur la santé. Leur étude, "Impact of excess NOx emissions from diesel cars on air quality, public health and eutrophication in Europe", est parue dans la revue Environmental research letters.
Plus précisément, les chercheurs se sont penchés sur les émissions polluantes des véhicules diesel truqués et l'impact des émissions de NOx "cachées". Des constructeurs automobiles, dont Volkswagen, ont introduit un logiciel permettant aux véhicules diesel d'avoir des taux d'émissions polluantes plus faibles lors des tests en laboratoire qu'en conduite réelle.
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Les particules fines responsables de 10 000 décès par an
Environ 425 000 personnes meurent prématurément tous les ans en Europe (Suisse, Norvège et les 28 pays membres de l'Union européenne) en raison de la pollution de l'air, selon les chercheurs. Plus de 90% de ces décès sont dus à des maladies respiratoires et cardiovasculaires résultant d'une exposition aux particules fines et au NOx.
10 000 décès par an sont dus aux émissions de NOx, estiment les chercheurs. Les pays les plus touchés sont l'Allemagne, l'Italie et la France en raison de leur population élevée et du fort taux de véhicules diesel dans leur parc automobile, précisent les chercheurs.
Les émissions de NOx des véhicules diesel étant quatre à sept fois plus élevées en conditions réelles que lors des tests menés en laboratoire, les chercheurs estiment que 5 000 décès résultent de ces émissions de NOx.
Les chercheurs ont aussi comparé les décès dus aux véhicules diesel et ceux dus aux véhicules essence. Leur conclusion est sans appel. "Si les émissions des véhicules diesel étaient aussi basses que celles des véhicules essence, les trois quart, soit 7 500 morts prématurées aurait pu être évitée", déclare dans un communiqué Jens Borken-Kleefeld, chercheur à l'IIASA.
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