Le dialogue environnemental peine à trouver sa formule
Pour sa première réunion, qui s’est tenue mardi 15 octobre, le Conseil national de la transition écologique est essentiellement revenu sur la méthode pour rendre la conférence environnementale efficace.
Le Conseil national de la transition écologique (CNTE) tenait, le mardi 15 octobre, sa première séance officielle présidée par Philippe Martin, le ministre de l’Ecologie. Installé le 11 septembre dernier, le CNTE rassemble élus, entreprises, syndicats, associations et parlementaires (voir ci-dessous). Le retour sur la conférence environnementale, qui s’est tenue le 20 et 21 septembre, et les travaux sur la modernisation du droit de l’environnement étaient inscrits à l’ordre du jour. Mais les discussions ont surtout porté sur la méthode pour rendre la conférence environnementale plus efficace.
Pas de débat donc sur le fond des 50 engagements pour la transition écologique pris par les pouvoirs publics au lendemain de la conférence environnementale mais plutôt sur la forme de cette dernière. "Il est très difficile de travailler à plus de cent personnes autour de la table, avec des interlocuteurs différents à chaque fois, il faut revoir la méthode", avance Guillaume de Bodart, le président de la Commission environnement et développement durable de la CGPME.
Evolution de format
France Nature Environnement (FNE) a suggéré une évolution du format. "J’ai proposé que le CNTE définisse, tout au long de l’année, les sujets qui font consensus pour que la conférence environnementale n’aborde que les sujets de dissensus. Ceci permettrait d’éviter le grand cirque où chacun lit son texte à tour de rôle sans que cela n’avance", expose Bruno Gentil, le président de France Nature Environnement.
La fédération soulève un autre point : cinq nouveaux chantiers doivent-ils être lancés chaque année au risque de n’en voir aucun se terminer ? "Nous nous sommes aussi demandés si la conférence environnementale ne devrait finalement pas être le moment de tirer les conclusions des travaux écoulés dans l’année plutôt qu’être le point de départ d’un programme de l’année à venir", précise de son côté Guillaume de Bodart de la CGPME.
Prochaine réunion le 14 novembre
La prochaine réunion du CNTE, qui se tiendra le 14 novembre prochain, devrait cette fois revenir en détail sur les 50 engagements de la feuille de route pour la transition écologique. Le sujet est sensible. Six ONG (Fondation Nicolas Hulot, Amis de la Terre, FNE, Ligue de Protection des Oiseaux, Surfinder Foundation Europe, Réseau Action Climat) et la CGT avaient jugé cette feuille de route "inacceptable" et demandaient une nouvelle version plus ambitieuse.
"Sur la grande majorité des sujets, la rédaction ne dépasse pas les bonnes intentions déjà maintes fois affichées", dénonçaient les signataires. De même, l’examen par le CNTE des conclusions sur la modernisation du droit de l’environnement a été remis à la séance du 14 novembre prochain.
Camille Chandès
Le CNTE, c’est quoi ?
Le Conseil national de la transition écologique (CNTE) présidé par Philippe Martin, le ministre de l’Ecologie, est composé de cinquante membres. Parmi eux figurent le président du Conseil économique, social et environnemental, le Commissaire général au développement durable, et six collèges d’acteurs composés de huit membres chacun : des représentants les collectivités territoriales, des organisations syndicales, des entreprises, des associations de protection de la nature, d’autres associations et des parlementaires. Le CNTE a un rôle de consultation sur les projets de lois relatifs à l’environnement et l’énergie.
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