Tout le dossier Tout le dossier
-
Aéro - Spatial
Les ingénieurs de l’A400M quittent Toulouse et rejoignent le site de production de Séville
-
Aéro - Spatial
Crash de l'A400M : les pays clients appelés à ne plus utiliser le logiciel d'Airbus mis en cause
-
Aéronautique
A400M : des protocoles non respectés sont-ils à l'origine du crash ?
-
Défense
Le crash de l’A400M pourrait être dû au calculateur des moteurs
-
Défense
Vidéo : Le patron du programme A400M appelle à la patience
-
Dirigeants
A400M : le coup de gueule du DGA contre Airbus
-
Airbus change le chef des avions militaires, restructure l'A400M
-
Aéro - Spatial
A400M : la supply chain n'a pas supporté la hausse des cadences
-
Aéro - Spatial
Le nouveau planning de livraisons de l'A400M sera connu fin février
-
Aéro - Spatial
Défense : Airbus se concentre sur les avions militaires, les missiles et le spatial
-
Aéronautique
A Séville, comment se fabrique un A400M ?
-
La matinale de l'industrie
L'Eurofighter et l'A400M en mal d'export
-
Aéro - Spatial
Vidéo : la première mission de l'Airbus A400M Atlas au Mali
-
Aéro - Spatial
Pour Jean-Yves Le Drian, l'A400M est "une petite prouesse technologique"
-
Aéro - Spatial
L'A400M sort des sentiers battus pour sa campagne d'essais
-
Madrid envisage de revendre une partie de ses A400M
-
Aéro - Spatial
L'Airbus A400M reçoit sa certification militaire, sésame pour une première livraison à la France
-
Aéro - Spatial
Airbus A400M : appelez-le Atlas
-
Aéronautique
Premier défilé en vol pour les A400M d'Airbus
-
Aéro - Spatial
Crash A400M : Airbus reconnait un sérieux problème dans l’assemblage final
-
Aéronautique
L'A400M d'Airbus volera au Bourget
Le crash de l’A400M pourrait être dû au calculateur des moteurs
Alors que les enquêteurs espagnols analysent toujours les boîtes noires pour comprendre les raisons du crash de l’A400M le 9 mai à Séville, Airbus a diffusé auprès des exploitants de son avion militaire une note d’alerte opérationnelle (AOT dans le jargon aéronautique, ndlr) sur un possible dysfonctionnement du moteur. Il leur demande d’opérer une inspection de l’ECU (Engine Control Unit), le calculateur qui contrôle le moteur et l’hélice. "Cette AOT demande aux exploitants d'effectuer des contrôles spécifiques et réguliers de l’ECU sur chaque moteur de l'avion avant le vol et d'effectuer des contrôles supplémentaires après un éventuel remplacement de moteur ou de l'ECU", expique le communiqué de l’avionneur, tout cela afin de prévenir "tout risque potentiel lors des vols à venir".
Airbus précise encore que cette note d’alerte résulte d’une analyse interne et non pas de l’exploitation des données du crash de l’appareil. Les résultats de cette analyse ont été immédiatement communiqués à la commission d’enquête espagnole. Cette note d’alerte renforce les soupçons sur les moteurs de l’avion militaire. Déjà, certains experts de la communauté aéronautique, sous couvert de l’anonymat, ont émis l’hypothèse d’un arrêt d’un voire de plusieurs moteurs à la fois, pour expliquer l’accident de Séville.
VOS INDICES
source
Un moteur puissant mais né dans la douleur
Si c’était le cas, ce serait un coup dur pour l’avionneur et ses motoristes. Le moteur de l’A400M, le TP400, est l’un des atouts technologiques de l’appareil. Avec ses quatre turbopropulseurs, des moteurs équipés d'hélices géantes avec des pâles de 5 m de diamètre, l’appareil peut voler quasiment à mach 0,72 soit presqu’aussi vite que les avions de ligne mais aussi suffisamment lentement pour ravitailler des hélicoptères en vol. Développant une puissance de 11000 chevaux, il s’agit du turbopropulseur le plus puissant jamais développé en Occident, deux fois plus puissant que celui du C130J du concurrent Lockheed Martin ou que du Transall qui équipe les forces de l’air françaises et allemandes. Une puissance qui s’est déjà révélée utile pour les troupes françaises basée en Afrique: suite à un problème moteur d’un de leur A400M non réparable sur place, l’appareil est rentré en France avec seulement trois moteurs sans aucun problème.
Toutefois, le moteur TP400 est né dans la douleur. A lui seul, il explique une bonne part des retards du programme A400M. Europrop International, le groupe de motoristes associant le français Safran, le britannique Rolls Royce, l’allemand MTU et l’espagnol ITP, a buté sur le développement et la certification du système informatique de contrôle du moteur, le FADEC (Full Automatic Digital Engine Control). Celui de l’avion de transport militaire est particulièrement complexe. "Il comprend 275.000 instructions, contre 90.000 environ pour ceux de l'A380 et du Rafale. La complexité est accrue par la prise en compte de la régulation de l'hélice et des équipements nacelles", expliquait ainsi un rapport du Sénat en 2009 cherchant à comprendre les déboires du programme militaire. Ce FADEC est composé de deux calculateurs dont l’ECU, évoqué par la note d’alerte d’Airbus. La partie purement calculateur de l’ECU a été développé par Snecma (groupe Safran) et son logiciel par l’allemand MTU.
Airbus, ses équipementiers, les exploitants de l’A400M attendent désormais les premières conclusions de la commission d’enquête espagnole pour être enfin fixés.
Hassan Meddah
Le crash de l’A400M pourrait être dû au calculateur des moteurs
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER