Le Cnes et le CNRS main dans la main pour gagner de nouveaux marchés
Antoine Petit, président-directeur général du CNRS était l'invité de Jean-Yves Le Gall, président du Cnes, au Centre spatial de Toulouse ce vendredi 7 décembre. L'occasion pour les deux présidents de réaffirmer l'importance de la collaboration entre les deux organismes publics.
A quelques mois du renouvellement de la convention pluriannuelle de collaboration entre leurs deux organismes, Jean-Yves Le Gall, président du Cnes, a tenu à inviter à Toulouse, sur le site majeur du Cnes, son homologue Antoine Petit, président-directeur général du CNRS. Une occasion pour les deux hommes de réaffirmer l'importance de cette collaboration. « Nous avons avec le CNRS une coopération extrêmement réussie », a souligné Jean-Yves Le Gall, avant d'énumérer une succession de succès enregistrées à l'international par des équipes françaises dans le domaine des missions scientifiques spatiales au cours de ces derniers mois, dont l'envoi de la sonde BepiColombo en direction de Mercure, qui implique une douzaine de laboratoires français, le lancement du satellite franco-chinois CFOSat, destiné à étudier les interactions entre le vent et les vagues, le lancement réussi de Metop-C avec à son bord l'instrument Iasi, ou encore l' atterrissage d'InSight sur le sol martien , avec à son bord le sismographe français SEIS.
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« Autant d'illustrations de ce que peut produire de meilleur nos équipes françaises quand elles jouent la carte du collaboratif », a insisté Jean-Yves Le Gall. « Sur ce marché de niche des programmes spatiaux scientifiques, nous faisons jeu égal avec les américain », s'est par ailleurs félicité le président du Cnes, rappelant par ailleurs « la nécessité d'avoir une colonne vertébrale solide » scientifique pour structurer de nombreuses autres applications. « Sur la base de ces projets scientifiques, nous embarquons de nombreuses entreprises françaises, dont des PME et des start-ups », a pour sa part souligné Antoine Petit. Et de rappeler : « plus de 150 laboratoires du CNRS participent à cette aventure spatiale. Le Cnes contribue à hauteur d'environ 45 millions d'euros par an aux travaux du CNRS, qui investit globalement pas loin de 100 millions d'euros par an dans les programmes spatiaux, à la fois pour aller explorer les confins de l'Univers, mais aussi pour mieux comprendre notre Terre ». Comme en écho, le président du Cnes n'a pas hésité à enfoncer le clou : « dans un contexte où l'argent public est rare, il est bon de redire que nous sommes capables, grâce à la qualité de notre collaboration avec le CNRS, de faire partie des meilleurs et de placer des instruments scientifiques partout dans le monde ». A bon entendeur...