Le cloud, moteur de croissance du Top 250 des éditeurs français de logiciel
Le Top 250 des éditeurs français de logiciels, publié par Syntec Numérique et EY, affiche une croissance de 12% du chiffre d’affaires du secteur en 2017 à 15 milliards d’euros. Le modèle du cloud constitue l’un des principaux moteurs du développement.
Encore un bon cru pour le logiciel français. Le Top 250 des éditeurs français, publié conjointement par le Syntec Numérique et le cabinet EY, affiche un bond de 12% du chiffre d’affaires en 2017 à 15 milliards d’euros. Une performance comparable à celle de 216 qui témoigne d’un dynamisme exceptionnel de ce secteur, alors que le marché français du logiciel n’a progressé que de 5,2% en 2017 selon le baromètre du Syntec Numérique. L’édition 2018 de cette étude recense un panel de 341 éditeurs hexagonaux de logiciels.
La migration vers le cloud, priorité N°1
"A chaque édition, le Top 250 se caractérise par une croissance à deux chiffre, fait remarquer Jean-Christophe Pernet, associé chez EY. Depuis le lancement de l’étude en 2010, le chiffre d’affaires du panel a doublé. Bien sûr, les trois champions du logiciel français – Dassault Système, Criteo et Ubisoft – tirent les résultats du panel. Mais hors ces trois grands acteurs, la progression reste soutenue de 7 à 8%."
L’un des moteurs de ce développement réside dans la migration vers le modèle du logiciel à la demande vendu comme un service cloud (SaaS pour software as a service). Ce modèle représente 31% du chiffre d’affaires du Top 250 en 2017, contre 26% en 2015. "La migration vers le modèle du cloud reste la priorité numéro un des investissements pour 45% des éditeurs du Top 250, explique Jean-Christophe Pernet. La plupart des nouveaux éditeurs se créent nativement dans le cloud.
Rang | Nom | CA édition de logiciels (M€) | CA total (M€) |
---|---|---|---|
1 | Dassault Systemes | 2 869,3 | 3 228,0 |
2 | Criteo | 2 036,5 | 2 036,5 |
3 | Ubisoft | 1 732,0 | 1 732,0 |
4 | Sopra Steria Group | 619,1 | 3 845,4 |
5 | Murex | 507,0 | 507,0 |
6 | Cegedim | 329,8 | 457,4 |
7 | Axway software SA | 299,8 | 299,8 |
8 | Cegid | 272,8 | 332,8 |
9 | Infopro Digital | 264,0 | 440,0 |
10 | Gameloft (Vivendi) | 258,0 | 258,0 |
"C’est le cas de Toucan Toco, l’un des quatre lauréats 2018 dans la catégorie "Prix spécial du jury" dédié à une jeune entreprise. Créée à Paris en 2014, cette société de 70 personnes édite une solution d’analyse et de visualisation des données. "Par rapport à de solutions connues du marché comme Qlik , Tableau ou Power BI, notre solution se caractérise par son ergonomie et sa facilité d’utilisation, affirme Baptise Jourdan, cofondateur et directeur du développement. Elle met l’analyse et la visualisation des données à la portée des utilisateurs finaux, sans passer par des spécialistes comme les data analystes. Et elle est utilisable sur tout types de terminaux, y compris les mobiles."
Les clients de la banque résistent
La société revendique plus de 100 clients, dont Renault depuis 2015. Elle double tous les ans son chiffre d’affaires. De 4,6 millions d’euros en 2017, l’objectif est de le porter à 100 millions d’euros dans 5 ans. Dès le départ, elle a fait le choix du modèle natif cloud, même si elle ne s’interdit pas de vendre des licences classiques pour les entreprises qui le demandent.
Autre témoignage : Ivalua, lauréat 2018 dans la catégorie " transition vers le SaaS". Fondée en 2000 à Orsay, cette société de 350 personnes, dont plus de la moitié en France, édite une solution d’e-achat de gestion des fournisseurs. Elle s’adresse à des entreprises réalisant des achats d’un montant annuel égal ou supérieur à 1 milliard d’euros. Parmi ses clients figurent des groupes comme Michelin, LVMH ou encore BNP Paribas. Elle a entamé sa migration vers le modèle du cloud en 2005 tout en maintenant la progression de son chiffre d’affaires et tout en restant rentable. Un vrai exploit !
"Le passage au modèle du SaaS peut diviser par deux le chiffre d’affaires, explique Franck Lheureux, directeur général de la société en Europe, Moyen-Orient et Afrique. Le client, qui achetait pour 5 euros de logiciels en licence, n’achète plus en service SaaS que 0,5 à 1 euro." La bascule vers le cloud a eu lieu en 2011. En 2017, le SaaS représente 93% des clients et 95% du chiffre d’affaires qui s’élève à 53 millions d’euros. "Seuls les clients du secteur bancaire résistent encore", confie Franck Lheureux. La croissance de la société devrait porter son chiffre d’affaire à 100 millions d’euros dans 2 ans.
Les deux autres lauréats 2018 sont Wallix (pépite de la cybersécurité) dans la catégorie innovation et Platform.sh (pépite du cloud) dans la catégorie international.
Les top 10 par secteurs
1 | Dassault Systemes |
---|---|
2 | Criteo |
3 | Murex |
4 | Sopra-Steria |
5 | Cegedim |
6 | Infopro Digital |
7 | Cegid |
8 | Linedata service |
9 | Infovista |
10 | Berger-Levrault |
1 | Axware software SA |
---|---|
2 | Neopost |
3 | Sopra-Steria Group |
4 | Talend |
5 | Esi Group |
6 | Cegid |
7 | Esker |
8 | Docapost (La Poste) |
9 | Talentia software |
10 | Talensoft |
1 | Ubisoft |
---|---|
2 | Gameloft |
3 | Claranova |
4 | Focus Home interactive |
5 | Voodoo |
6 | BigBen Group |
7 | Pretty Simple |
8 | Ankama |
9 | Anuman interactive |
10 | Quantic Dream |
Le cloud, moteur de croissance du Top 250 des éditeurs français de logiciel
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