Le climat reste favorable à la dette émergente, selon J.P. Morgan Asset Management
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\ 14h38
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Cette classe d'actifs a mieux résisté à la crise que prévu par certains avec un taux de défauts relativement limité, attendu autour de 3% cette année, a déclaré mercredi Pierre-Yves Bareau, directeur des investissements en dette émergente dans l'équipe taux, devises et matières premières de la société de gestion.
"Nous sommes toujours constructifs sur la dette émergente en raison d'une part de la reprise des économies, avec la Chine qui montre la voie, et d'autre part des mesures de soutien monétaires et budgétaires qui ont été mises en oeuvre", a-t-il dit lors d'une conférence en ligne.
Les banques centrales ont déjà déployé un arsenal impressionnant et il appartient maintenant à la politique budgétaire de prendre le relais, a-t-il ajouté.
En termes de stratégie, les actifs défensifs, notamment dans la dette classée en catégorie investissement ("investment grade") par les agences de notation, restent à privilégier, selon lui.
"Nous souhaitons également, avec la réouverture des économies, nous exposer un peu plus aux actifs qui en bénéficient, essentiellement de la dette spéculative d'entreprises ou d'Etat et des devises émergentes", a-t-il dit.
Les risques n'en restent pas moins présents, sur la dette émergente comme sur les autres classes d'actifs, a rappelé Pierre-Yves Bareau.
"Il est très important pour nous de surveiller attentivement les risques de crédit et les risques géopolitiques afin d'ajuster notre portefeuille en conséquence", a-t-il dit.
Les obligations émergentes offrent en outre des valorisations attractives, ce qui n'est plus le cas sur d'autres segments après le rebond récent des marchés financiers, a-t-il ajouté.
"Le secteur est toujours un peu en décalage", a-t-il dit.
"Après la crise, les investissement se sont portés d'abord sur les actifs perçus comme étant les plus sûrs, notamment sur le marché américain en raison du soutien de la Réserve fédérale.
"Les marchés émergents offrent aujourd'hui une prime intéressante par rapport aux marchés développés et nous nous attendons à voir les flux s'accélérer et les investisseurs accorder davantage de considération aux actifs émergents."
(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)