Le Brexit inquiète l'EFPIA
C'est officiel. Le 9 novembre dernier, le gouvernement britannique annonçait que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne aura lieu le 29 mars 2019. Le même jour, Nathalie Moll, la directrice générale de la Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (EFPIA), s'exprimait dans un communiqué faisant état des résultats de son enquête sur le Brexit : « L'Europe et le Royaume-Uni ne peuvent pas se permettre d'attendre plus longtemps pour assurer que la coopération nécessaire dans le domaine des médicaments sera en place le jour où le Royaume-Uni quittera l'Europe ».
45 % des membres de l'EFPIA déclarent craindre des retards commerciaux
VOS INDICES
source
202 -4.72
Janvier 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
172.7 -2.15
Janvier 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
97.9 +0.51
Janvier 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
En janvier 2017, les industriels de la pharmacie avaient réitéré leur appel pour que les dispositifs de régulation et de sécurité qui s'appliquent aux médicaments au Royaume-Uni restent alignés sur les réglementations de l'UE malgré le Brexit (CPH n°787). Aujourd'hui, 45 % des membres de l'EFPIA déclarent craindre des retards commerciaux si le Royaume-Uni et l'Europe revenaient aux règles de l'Organisation mondiale du commerce. La chaîne d'approvisionnement des médicaments consommés en Europe inclut en effet le Royaume-Uni : plus de 2 600 produits finaux ont une étape de fabrication outre-Manche. De plus, les Britanniques exportent 2 900 produits vers l'Europe, dont 90 % de produits finaux, et importent 3 200 produits du reste de l'Europe. À partir de mars 2019, plus de 12 000 autorisations de mise sur le marché accordées selon la procédure centralisée nécessiteraient une autorisation de mise sur le marché différente au Royaume-Uni. L'EFPIA déclare que ce délai est trop court pour déplacer les autorisations de mise sur le marché, et suggère donc une approche réglementaire plus flexible. 60 % de ses membres ont une libération de lots qui vient du Royaume-Uni, ce qui laisse craindre des pénuries et des ruptures d'approvisionnement. Le devenir de plus de 1 500 essais cliniques menés dans différents pays européens ayant un commanditaire basé au Royaume-Uni est également incertain car la moitié d'entre eux devrait continuer au-delà de mars 2019.