Le Brésil s'oppose à la vente de Solvay Indupa
Annoncée en décembre 2013, la cession de la participation majoritaire de 70,59 % de Solvay dans Solvay Indupa au chimiste brésilien Braskem vient d'être fortement freinée par la décision de l'Autorité de la concurrence brésilienne (CADE).
Prise lors d'une audience publique, la décision de la CADE porte sur le rejet du projet. Une annonce qui n'est pas tout à fait une surprise. Déjà en juin dernier, la presse brésilienne avait rapporté qu'un comité de la CADE recommandait ce refus (CPH n°681). Le chimiste belge a pris « note de la décision de la CADE » et « confirme que son orientation stratégique demeure inchangée ». Dans l'attente des détails de la décision, Solvay entend étudier « dès que possible des solutions alternatives pour céder sa participation dans Solvay Indupa ». De son côté, Braskem « désapprouve » cette décision qu'il « considère comme préjudiciable pour les fabricants brésiliens ». Le chimiste souligne avoir présenté des solutions qui n'ont pas été acceptées. Selon l'AFP, le rapporteur de la CADE, Gilvandro Araujo, a fait valoir que « cette transaction résulte de la jonction du numéro un et du numéro deux du PVC en Amérique latine ». Avant d'ajouter que Braskem pratique dans le pays les prix les plus élevés pour la résine de PVC par rapport aux marchés américain et chinois, entre autres. L'opération, d'un montant de 211 M€, entre Solvay et Braskem permettrait de porter les capacités du groupe brésilien à 1,25 Mt/an de PVC et 890 000 t/an de soude caustique.