Le Berry menacé de désindustrialisation
Le Berry, territoire rural rassemblant Indre et Cher, tente de défendre son avenir, alors que plusieurs plans sociaux sont lancés.
Parmi les bassins industriels durement atteints par le Covid-19, il en est un qui souffre un peu plus, presque en silence. Au cœur d’un été chaud, le Berry, à cheval sur le Cher et l’Indre, a appris coup sur coup le départ de deux de ses productions industrielles. Celle des fours Rosières d’ici à 2021, emblématiques de l’art de vivre à la française, remontant au XIXe siècle, passés sous le pavillon du géant chinois Haier en 2019 après le rachat de sa maison mère, l’italien Candy Hoover. La production des derniers fours encastrables quittera le site de Lunery (Cher) pour l’usine turque du géant de l’électroménager.
En juin, a aussi été annoncé le déménagement de la production des lampadaires urbains et routiers Comatelec, fabriqués dans la commune voisine de Saint-Florent-sur-Cher (Cher), vers l’usine espagnole de son propriétaire, le groupe belge Schreder. Fin juillet, plus de 500 personnes ont manifesté dans ce bourg de 6 500 habitants pour dénoncer la perte de 160 emplois dans ces deux usines. "Il faut aussi se préoccuper des conséquences pour leurs sous-traitants", alerte un élu local. Par solidarité, les commerçants ont organisé une opération ville morte. Les deux sites conserveront une cinquantaine d’emplois dans les services et la logistique.
Industries fragilisées
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