Le bénéfice de BP supérieur aux attentes au 2e trimestre, le titre monte
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\ 09h12
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LONDRES (Reuters) - BP a publié mardi un bénéfice au deuxième trimestre supérieur aux attentes, la forte hausse de la production de pétrole et de gaz du groupe britannique ayant contribué à compenser des prix du pétrole plus faibles.
Ces résultats contrastent avec ceux de Total et du norvégien Equinor, qui ont tous les deux fait état d'une forte baisse de leurs bénéfices.
Le titre BP prenait près de 3,5% à la Bourse de Londres vers 8h15 GMT, signant la plus forte hausse du Footsie (+0,15%). Au même moment, l'action Total reculait de 0,12% à Paris et Equinor abandonnait 0,57% à Oslo.
"A mi-parcours de notre plan quinquennal, BP atteint l'objectif", a déclaré le directeur général, Bob Dudley, cité dans un communiqué.
Le bénéfice récurrent aux coûts de remplacement, la définition retenue par BP du bénéfice net, s'est établi à 2,8 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros). Il dépasse les 2,46 milliards de dollars attendus par les analystes, selon un consensus fourni par la compagnie pétrolière et celui de 2,4 milliards de dollars réalisé au premier trimestre.
Ces résultats sont supérieurs aux attentes pour le dixième trimestre consécutif, relèvent les analystes de Bernstein.
Le flux de trésorerie opérationnel a atteint 6,8 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre 5,3 milliards au trimestre précédent.
HAUSSE DE LA PRODUCTION
La production du deuxième trimestre a atteint 3,8 millions de barils équivalent pétrole par jour, soit une hausse de 4% par rapport à la même période 2018.
BP a dit s'attendre à ce que la production au troisième trimestre soit inférieure à celle du deuxième, en raison des activités de maintenance et de l'impact de l'ouragan Barry sur les opérations dans le Golfe du Mexique.
Au deuxième trimestre, les prix du Brent se situaient aux alentours de 69 dollars le baril en moyenne, contre 63 dollars le trimestre précédent mais 74 dollars le baril un an plus tôt, a indiqué BP.
Les profits des activités "aval" (raffinage et distribution) ont reculé en raison de la baisse des ventes et du débit des raffineries, les installations ayant subi une maintenance en prévision d'un changement majeur des normes relatives aux carburants pour navires en 2020.
En dépit de la hausse de ses bénéfices, la dette de BP a augmenté pour atteindre 46,5 milliards de dollars au premier semestre, contre 38,7 milliards il y a un an, principalement en raison de l'acquisition d'actifs de BHP.
Le taux d'endettement a augmenté à 31% contre 27,5% un an auparavant.
Les résultats de Royal Dutch Shell sont attendus jeudi, ceux d'Exxon Mobil et de Chevron vendredi.
(Noor Zainab Hussain à Bangalore, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Joanny)