Le 24/08/05 - Les investissements français à l'étranger bien orientés. Thales vise un gros contrat. Google lance sa messagerie. Suez prêt à avaler Electrabel...
Les investissements français à l'étranger bien orientés. Les entreprises françaises ont investi 26 milliards d'euros à l'extérieur des frontières au premier semestre, rapporte Les Echos. Selon les statistiques de la Banque de France, les groupes français ont multiplié les acquisitions à l'étranger depuis le début de l'année, notamment dans l'énergie, les spiritueux ou la téléphonie mobile. Les chiffres révèlent également un déficit des transactions courantes qui dépasse les 12 milliards d'euros au premier semestre. Pour autant, il est en nette amélioration à 561 millions en juin contre 3,2 milliards en mai et plus de 8 milliards un mois plus tôt. Les entreprises hexagonales ont par ailleurs investi une fois et demi plus que les étrangers en France, tandis que les investisseurs non-résidents détiennent 49,4 % de la dette publique, une progression assez faible depuis 6 mois.
Thales vise un gros contrat. La Tribune et Les Echos reviennent sur l'offre que le groupe français, allié à l'Américain Boeing, a déposé auprès du ministère britannique de la Défense. Il s'agit d'un programme d'entraînement au vol des forces armées. L'opération représenterait près de 15 milliards d'euros étalés sur 25 ans. Le groupe d'électronique de défense avait déjà remporté un important contrat pour les avions ravitailleurs de la Royal Air Force, en association avec EADS. Allié avec l'avionneur Boeing dans le consortium Sterling, Thales est en concurrence avec deux autres offres présentées, l'une par une filiale de l'Américain Halliburton, l'autre par Lockeed Martin.
Google lance sa messagerie. Le numéro un mondial des moteurs de recherche veut contrer les AOL, Yahoo et Microsoft sur leur terrain, relève Les Echos. Google Talk fonctionnera comme une messagerie classique et permettra de discuter via des messages textes, mais également par la voix pour les internautes équipés de matériel audio. Selon le Financial Times, ce service fonctionnera sur des normes ouvertes. Il serait basé sur la technologie Jabber, qui compte près de 5 millions d'utilisateurs dans monde et peut être utilisée gratuitement. Le groupe californien voudrait créer un "écosystème" autour de son produit, afin d'inciter d'autres acteurs de l'internet à développer des services fonctionnant avec Google Talk.
Suez prêt à avaler Electrabel. C'est cet après-midi que le conseil d'administration du groupe belge doit se prononcer sur l'offre de rachat de Suez, indique La Tribune. Le groupe dirigé par Gérard Mestrallet propose de racheter les 49,9 % d'Electrabel qu'il ne contrôle pas encore. L'opération ne semble pas susciter d'opposition formelle de la part des administrateurs. L'homme d'affaires belge Albert Frère, premier actionnaire de Suez, à hauteur de 8 % par l'intermédiaire de son holding Bruxelles Lambert (GBL) encourage clairement l'OPA dans un entretien avec un quotidien d'outre-Quiévrain. Il estime qu'avec cette opération, un groupe industriel cohérent et efficace va émerger, afin de jouer dans la cour des grands en Europe, et que l'offre est généreuse pour les actionnaires d'Electrabel. Selon le Financial Times, l'opération se monterait à plus de 11 milliards d'euros.
Rumeur d'entente dans la téléphonie mobile. Selon Les Echos et un rapport de la DGCCRF révélé par le Canard Enchaîné, un accord occulte visant à geler les parts de marché sur une longue période, aurait été passé entre les trois opérateurs mobiles Oranges SFR et Bouygues. Ceux-ci se seraient réunis régulièrement chaque mois depuis 1997 pour échanger des données, leur permettant d'adapter leur stratégie commerciale à l'évolution du marché. Le rapport souligne que grâce à cette entente, les opérateurs auraient réalisé de très belles performances économiques et financières. L'enquête menée par la Direction de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes a été réalisée à la demande du Conseil de la concurrence, qui doit rendre une décision d'ici à la fin de l'année.
Dissensions européennes sur les quotas textiles. Les plafonds d'importations autorisés par l'accord sino-européen du 10 juin ont d'ores et déjà été dépassés pour 2005 et d'énormes cargaisons de produits textiles sont bloquées dans les ports européens. Plusieurs pays de l'Union presse Bruxelles d'assouplir le régime des quotas, note les Echos, poussés par les distributeurs et les associations de consommateurs. La Commission va entamer demain de nouvelles négociations avec Pékin. Une remise à plat de l'accord semble exclue, mais les services de Peter Mandelson, le commissaire européen au Commerce, ont laissé entendre que la Commission pourrait anticiper les volumes octroyés pour 2006.
Didier RAGU
A demain !