Laser et miniaturisation au cœur du Medtec
L'innovation est la clé de la réussite sur un marché où la durée de vie commerciale d'un produit est inférieure à… 24 mois. Principaux enjeux en 2011 : concevoir des pièces de plus en plus petites et de très haute précision. "Les microtechniques et le laser font partie des technologies de miniaturisation qui connaissent un essor important", affirme Fabienne Valambras, commissaire générale de Medtec France.
Quatre exposants sur les 300 présents au Salon ont retenu l'attention de l'Usine Nouvelle sur ces sujets :
- Laser Rhône Alpes, pour le laser au service des implants
Spécialisé dans la soudure laser de précision, Laser Rhône Alpes réalise 30% de son chiffre d'affaires d'un million d'euros sur le marché médical. Il sait aussi bien souder une partie du moteur utilisé par la société biomédicale Carmat pour fabriquer un cœur artificiel, qu'assembler les boitiers en titane de neuro-stimulateurs utilisés contre l'épilepsie. La technologie du laser est de plus en plus sollicitée pour les implants car elle ne déforme pas la membrane. Cela assure ainsi une bonne réception des capteurs qui mesurent la pression du cerveau ou des voies veineuses.
- Hightec MC AG, pour la microélectronique destinée à faciliter le diagnostic
Miniaturiser l'électronique à l'extrême, c'est le créneau de la société suisse Hightec MC AG. Son atout : utiliser une ligne de production de 600 mm sur 600 mm. Sa technologie HiCoFlex permet d'obtenir des circuits très fins de 20 µm, repliables, aux nombreux signaux électroniques (voir photo). Tellement fins qu'un fabricant israélien a pu les insérer dans ses capsules d'endoscopie PillCam. Des alternatives - nettement moins invasives- à la coloscopie de la taille d'une gélule, équipés de caméras, qui devraient bientôt être homologuées en France.
- Applications Additives Avancées, pour des dispositifs médicaux sur-mesure
Fondée en janvier dans la pépinière d'entreprises de Nogent (Haute-Marne), Applications Additives Avancées (3A) devrait être la première société française à utiliser, à partir de juin, la technologie EBM de fusion par flux d'électrons à des fins médicales. Un investissement très onéreux destiné à réaliser des pièces sur-mesure obtenues par la fusion de couches de poudre de titane, une par une. Objectif : concevoir avec des laboratoires des prothèses personnalisées et des implants plus légers.
- SD Medical, pour des équipements innovants à façon
Ancienne filiale du groupe Soderel basée à Nancy, SD Medical met au point des équipements innovants à façon pour des laboratoires comme l'Etablissement Français du Sang ou des industriels. Son testeur de résistance des globules rouges – unique au monde, selon la société – réalise en autonomie en 12 minutes une mesure qui demandait 45 minutes de temps humain. Développé pour un industriel, cet équipement d'environ 20 000 euros pourrait être commercialisé à plus grande échelle d'ici quelques années.
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