LAO/PAO: Ineos poursuit ses ambitions en Amérique du Nord
Le pétrochimiste européen avance sur son programme de renforcement capacitaire dans le domaine des alpha-oléfines linéaires (LAO) et polyoalpha-oléfines linéaires (PAO). Il a augmenté ses capacités au Canada, oeuvre sur un projet américain, et se tient prêt à se renforcer en Belgique.
La filiale Ineos Oligomers du géant pétrochimique européen a dévoilé les avancées de son vaste plan de renforcement capacitaire en alpha-oléfines linéaires (LAO) et polyoalpha-oléfines linéaires (PAO). Un plan qui se concentre essentiellement en Amérique du Nord. Sur son site canadien de Joffre, Ineos a ainsi achevé fin 2014 le dégoulottage de l'unité de LAO, avec une augmentation de 10 % des capacités. Les capacités pourraient encore croître puisque l'unité pouvait initialement être renforcée à hauteur de 50 %, a re-confirmé Ineos. Le groupe n'a pas détaillé les capacités initiales, mais l'unité disposait de 250 000 tonnes par an lorsque Ineos l'avait acquise auprès de BP Chemicals en 2001. Le site internet d'Ineos Oligomers évoque par ailleurs des capacités de 275 000 t/an à Joffre, avant dégoulottage. Avec 10 % supplémentaires, le site avoisinerait ainsi les 300 000 t/an.
Toujours dans le domaine des LAO, le groupe travaille sur une usine de 350 000 t/an à édifier dans le Golfe du Mexique. Ineos précise que les études préliminaires d'ingénierie ont été finalisées « avec succès » avec l'aide de l'ingénieriste Jacobs. Une mise en service est désormais ambitionnée pour le troisième trimestre 2017. Ces renforcements dans les LAO sont destinés en partie à soutenir la montée en puissance des capacités de PAO. Ineos explique que ses PAO de faible viscosité sont de plus en plus demandées, notamment dans le cadre des reformulations de lubrifiants plus performants destinés à réduire les émissions de CO2. Sur le site américain de La Porte, au Texas, Ineos a finalisé un renforcement de 10 % en 2013, et un second doit être achevé avant la fin de l'année. Le groupe n'a pas précisé les capacités. À Feluy, en Belgique, Ineos couve toujours un projet d'augmentation de 15 % des capacités de PAO, prêt à être lancé « si nécessaire », précise le groupe. Enfin, Ineos évoque la possibilité de construire une unité de taille mondiale avant 2018, avec des capacités potentielles de 80 000 t/an. Si le projet semble acté, le lieu d'implantation demeure à l'étude. « Nous examinons actuellement plusieurs options », nous confie Kevin Ratliff, directeur des activités LAO et PAO pour les Amériques d'Ineos Oligomers.
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Ineos investit dans son unité de PIB en FranceIneos Oligomers a indiqué avoir investi 10 millions d'euros ces trois dernières années pour la modernisation de son unité de 80 000 t/an de polyisobutène (PIB) sur son complexe de Lavéra (Bouches-du-Rhône). Investissements qui ont permis, entre autres, d'améliorer la sécurité d'approvisionnement en matières premières en réduisant la dépendance de l'unité aux productions du vapocraqueur adjacent de Naphtachimie (coentreprise 50/50 avec Total) et en pouvant importer des matières premières de sites extérieurs. De nouveaux procédés de filtration ont aussi été ajoutés pour muscler la production de grades de PIB de plus haut poids moléculaire. L'unité française d'Ineos permet de produire aujourd'hui 20 grades distincts, avec des applications dans les huiles de graissage, les adhésifs, les matériaux d'étanchéité, ou encore les films.