Lancement d’EXA1, la première partition du nouveau supercalculateur du CEA/DAM et d’Atos
EXA1, le premier module de CEA-HF, le nouveau supercalculateur du CEA/DAM et d’Atos, vient d’être lancé, annoncent les deux partenaires le 17 novembre 2021. Bien qu’il soit basé sur une architecture à base de CPU, et non de GPU comme les modèles les plus puissants, EXA1 se hisse à la 14ème place du top 500 des systèmes les plus puissants au monde.
Semaine riche pour les supercalculateurs en France. Après l’annonce de GENSI et du CINES de l’achat à HPE d’Adastra, un supercalculateur pour le calcul intensif et l’IA, c’est au tour de la Direction des applications militaires du CEA (DAM) de révéler ses avancées en termes de calcul à haute performance (HPC). EXA1, la première partition de CEA-HF, le dernier supercalculateur produit par Atos, est lancée, ainsi que le déclarent les deux collaborateurs le 17 novembre 2021.
Pour l’instant seul LINPACK – le test de performance standardisé – ainsi que d’autres évaluations de fiabilités ont été réalisé. Mais cela a déjà permis à CEA-HF de se propulser à la 14ème place du top 500 des superordinateurs les plus puissants au monde. « Nous mesurons une puissance de calcul de 23,2 pétaflops, se réjouit Jacques-Charles Lafoucrière, chef de projet informatique au CEA/DAM. Nous nous avons la machine non accélérée, c’est-à-dire à base de CPU et non de GPU, la plus puissante d’Europe. »
Le choix d’une base CPU
Si l’avenir du HPC se dessine avec des supercalculateurs exaflopiques accélérés avec des GPU, plus rapides et moins énergivore, le CEA/DAM a fait le choix d’un modèle plus ancien. « Nous sommes dans une époque de transition, où de nouvelles technologies puissantes voient le jour, mais où l’écosystème autour, les algorithmes, les logiciels, nécessitent encore de grandes adaptations. Nous avons choisi un modèle qui correspond à nos besoins. », précise-t-il.
En effet, l’utilisation de CEA-HF est bien particulière. Dédié à la simulation de tête nucléaire pour la dissuasion, le supercalculateur sera utilisé à des fins de conception, fabrication et démonstration dans le cadre du programme de la DAM. Toutefois, EXA1 n’est que le premier module installé, d’autres partitions – probablement basées sur des GPU – vont suivre dans les prochaines années, en fonction des nécessités d’extension de puissance et de la gestion de l’obsolescence.
Une machine déjà complexe
Doté de 12 960 processeurs AMD et de 829 440 cœurs de processeurs, EXA1 est d'une complexité certaine. Son installation équivaut « à celle de 6000 serveurs. » Il présente de plus l’originalité d’avoir été livré en module préfabriqué par Atos, qu’il a fallu assembler. « Ce n’est pas plus difficile qu’une de nos précédentes installations de machine de plusieurs milliers de nœuds de calcul, tempère Jacques-Charles Lafoucrière, mais comme cela n’avait jamais été fait auparavant en utilisant un bâtiment modulaire de grande taille, il a fallu innover.. »
Les communications entre les composants sont assurées par BXI V2, le réseau d’interconnexion haute performance d’Atos, et l’un des seuls trois disponibles commercialement en Europe. « La prochaine étape est de raccorder EXA1 à notre réseau interne, puis nous pourrons initier à partir de décembre de grands calculs exceptionnels pour une monté de la charge progressive. » détaille-t-il. La première utilisation réelle du supercalculateur est estimée pour début 2022.
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