La voix des Simpsons peut poursuivre son recours contre Vivendi
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\ 18h12
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L'artiste américain Harry Shearer, qui a prêté sa voix à plusieurs personnages des "Simpsons", a été le premier à poursuivre en février Vivendi à qui il réclame 125 millions de dollars (106 millions d'euros).
Les trois autres co-cauteurs (Christopher Guest, Michael McKean and Rob Reiner) se sont ensuite joints à la procédure, portant le total des montants réclamés à 400 millions de dollars.
Dans sa décision, la juge Dolly M. Gee du district de Californie estime que les quatre co-auteurs de "Spinal Tap" n'ont pas fait la démonstration que Vivendi était responsable de fraude, un élément clef pour décider d'éventuels dédommagements financiers.
Mais elle a dans le même temps estimé que les quatre créateurs étaient des "bénéficiaires désignés de l'accord de 1982" aux termes duquel Harry Shearer, Christopher Guest, Michael McKean et Rob Reiner sont considérés comme des "scénaristes" et des "acteurs", ce qui leur permet de revendiquer des compensations et des droits d'auteur.
"Vivendi pensait qu'on allait nous faire faire marche arrière. Eh bien, ni aujourd'hui, ni demain, ni le jour suivant", écrit Harry Shearer dans un communiqué. "Le groupe le plus bruyant d'Angleterre se fera entendre".
Canal+, filiale de télévision de Vivendi, avait acquis en 1989 les droits du film à succès, sorti en 1984.
Alors que le film a généré plusieurs millions de dollars de recettes diverses pour Vivendi et ses filiales, selon les auteurs dans leurs plaintes, le montant des ventes tirées de la bande originale n'a été estimé par Vivendi qu'à 98 dollars entre 1989 et 2006.
La part des recettes du merchandising revenant aux quatre créateurs a été estimée par Vivendi à 81 dollars pour la période allant de 1984 à 2006, fait aussi valoir la plainte.
Vivendi n'a pas souhaité faire de commentaire sur une procédure en cours.
"Les plaignants peuvent ne pas aimer n'avoir rien reçu s'approchant des 400 millions de dollars de compensations conditionnelles que leur plainte soutient absurdement qu'ils auraient dû recevoir", soutiennent les avocats de Vivendi dans leur motion.
"Mais c'est seulement parce que le film est loin d'avoir généré les revenus nécessaires pour leur payer quoi que ce soit s'approchant de ce montant".
(Mathieu Rosemain, Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Matthieu Protard)