La voiture individuelle est morte pour les futurs ingénieurs
L’automobile encombrante et polluante a-t-elle encore sa place au cœur des métropoles ? Les ingénieurs du futurs, primés lors des 12e rencontres de l’ingénierie de la construction et de l’industrie, semblent bien ne vouloir la tolérer qu’intégrée au sein des réseaux de transport en commun.
Les 12e rencontres de l’ingénierie de la construction et de l’industrie ont été l’occasion hier, après la remise du GPNI, de récompenser les étudiants, futurs ingénieurs, qui ont planché sur ce thème. Le jury, auquel participait l’Usine Nouvelle, a étudié une dizaine de dossiers sur le thème des réseaux intelligents, qui a surtout été abordé sous l’angle des réseaux de transports urbains et de leur optimisation.
Prix de l’Ingénierie au projet "Hyb" de Centrale Nantes
Le jury a finalement décerné le Prix de l’Ingénierie du Futur au projet "Hyb" présenté par L’Ecole Centrale de Nantes. L’idée porte sur un réseau hybride alliant la voiture et le tramway. Les lignes classiques de tramways seraient épaulées par une flotte d’automobiles non-polluantes, seules autorisées à investir le centre-ville et devant fonctionner en covoiturage. Le véhicule, électrique, pris en charge sur le réseau par guidage optique et se rechargeant par un système d’induction électromagnétique, n’y aurait accès qu’après avoir entré une destination afin des pouvoir prendre des passagers.
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Le public présent au Cnit a également pu voter pour un projet. Le lauréat est l’Ecole des Arts et Métiers Paris-Tech, avec un travail également centré sur le réseau automobile. L’utilisateur ne possède plus de véhicule, il devient un usager qui peut commander à une société d’exploitation une voiture, ici encore électrique et automatique et qui sera utilisée par des clients successifs tout au long de la journée. Elle pourra se garer et se recharger toute seule sur des bornes électriques.
Coup de cœur au "Stop&Start Vélo" de Centralel Lille
Enfin, le coup de cœur de la presse revient à un projet de l’Ecole Centrale de Lille, qui s’intéresse plus particulièrement à la pace du deux-roues dans la cité. Le système "Stop&Start Vélo" propose de monter dans le moyeu d’une roue un dispositif d’assistance au démarrage, purement mécanique, basé sur un ressort à spirales qui stocke l’énergie du freinage. De conception simple, ni électronique de commande, ni moteur électrique, ni batterie à recharger, pas même d’utilisation de smartphone… il ne devrait pas être compliqué à industrialiser.
Ces audacieux projets sous-entendent de remettre totalement en cause la notion de possession d’une véhicule individuel, tout au moins en agglomération. Si c’est un impératif pour rendre nos villes plus urbaines, nous y viendrons. Mais il faudra sans-doute encore un peu de temps pour changer des mentalités bien ancrées !
Didier Ragu
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