La dépréciation de 8,4 milliards d’euros d’actifs d’Engie provoque une perte importante pour Engie. C’est le prix à payer pour que le groupe migre vers des activités peu émettrices de CO2 à base de renouvelables et de gaz.
Gérard Mestrallet, patron d'Engie
Sur l’année 2015, Engie enregistre une lourde perte de 4,6 milliards d’euros contre un bénéfice de 2,4 milliards d’euros en 2014. Le chiffre d’affaires, quant à lui, s’établit à 69,9 milliards d’euros en recul 6,4 %. C’est moins bien qu’attendu chez l’énergéticien qui a procédé à une importante dépréciation d’actifs de 8,4 milliards "afin d’accélérer sa transformation (…) vers les activités peu émettrices de CO2, vers les solutions intégrées pour les clients et vers les activités non exposées aux prix des commodités", explique la société dans son communiqué.
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Les pertes de valeurs d’actifs portent massivement sur le domaine de l’exploration-production de gaz de pétrole, activité dont Engie a décide de se retirer, et sur les activités de gaz naturel liquéfié (GNL) affectées par la crise pétrolière. Cela représente 4,3 milliards d’euros de déprécations.
15 milliards de cessions supplémentaires
Et le plan de cessions n’est pas terminé puisque le groupe vise 15 milliards d’euros de rotation d’actifs sur la période 2016-2018, dont environ un tiers est déjà signé. L’enjeu de ce plan de transformation est de s’écarter des productions fortement émettrices de CO2 pour se concentrer sur les énergies renouvelables et le gaz. "Les activités peu émettrices de CO2 représenteront plus de 90% de l’ebitda du Groupe à horizon 2018", assure Engie.
Le groupe souhaite aussi se dégager de l’exposition au prix des matières premières en consacrant d’ici 2018 plus de 85% de son ebitda à des activités dont le tarif est régulé. Sur la même période, le groupe engage un plan d’économie sur les coûts opérationnels de 1 milliard d’euros. Dès 2016, Engie entend renouer avec un bénéfice compris entre 2,4 et 2,7 milliards d’euros.
Déjà pour l’année 2013, Engie, à l’époque GDF Suez, avait annoncé 14,9 milliards d'euros de dépréciations d'actifs. Cela concernait les centrales électriques thermiques et les stockages de gaz en Europe, qui souffraient de la déstabilisation des marchés de l’énergie. Le groupe avait alors enregistré une perte nette de 9,3 milliards d’euros.
Ludovic Dupin
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