La technologie française de puces FD-SOI gagne de nombreux adeptes chinois
Selon GlobalFoundries, sa technologie de production de puces en FD-SOI de 22 nanomètres compte de nombreux adeptes chinois. Trois noms sont rendus publics : Shanghai Fudan Microelectronics, Rockchip et Hunan Goke Microelectronics.
La technologie française de puces électroniques FD-SOI (Fully depleted silicon on insulator) semble trouver un écho favorable en Chine. Lors de sa conférence technologique à Shanghai, le 23 octobre 2017, le fondeur américain de semi-conducteurs GlobalFoundries affirme disposer de nombreux adeptes chinois de son procédé 22FDX, la version FD-SOI en gravure de 22 nanomètres qu’il met en production dans son usine à Dresde, en Allemagne. Il dévoile le nom de trois d’entre eux : Shanghai Fudan Microelectronics (FMSH), spécialisé dans les Asic (circuits intégrés à application spécifique), Rockchip, spécialisé dans les processeurs d’application à architecture ARM, et Hunan Goke Microelectronics, spécialisé dans les processeurs multimédia.
70 clients chez GlobalFoundries et 40 chez Samsung
Le choix de ces trois sociétés chinoises fabless (sans usine) pourrait faire des émules et inciter d’autres concepteurs chinois de circuits intégrés à sauter le pas de la technologie FD-SOI. De quoi conforter le développement en Chine de cette filière française, développée dans l’écosystème de Grenoble notamment par le Leti, STMicroelectronics et Soitec.
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GlobalFoundries affirme disposer de 70 clients pour son procédé 22FDX au stade de qualification et Samsung de 40 clients pour son procédé 28FDS, sa version de la technologie FD-SOI en 28 nanomètres licenciée en mai 2014 auprès de STMicroelectronics. La technologie française compte déjà comme adeptes STMicroelectronics, Cisco, Ciena, Sony ou encore NXP, et des noms de futurs utilisateurs potentiels circulent comme celui du taiwanais MediaTek.
2 usine de puces FD-SOI bientôt en Chine
Depuis 2015, la Chine est engagée dans une gigantesque course à l’autosuffisance dans les circuits intégrés électroniques. La technologie FD-SOI y est considérée comme une option privilégiée pour des applications dans l’automobile, l’Internet des objets ou le multimédia. Un potentiel qui a poussé GlobalFoundries à implanter à Chengdu, en Chine, une usine entièrement dédiée à la technologie FD-SOI à partir de 2019. Tout comme le fondeur local Shanghai Huali Microelectronics avec un projet similaire pour 2018.
Pour l’ETI iséroise Soitec, qui fournit aujourd’hui 100% des plaques FD-SOI sur le marché, le développement en Chine sonne comme une bénédiction de nature à conforter son rebond dans les années à venir après une décennie de morosité et de pertes. Son succès sera celui de tout un écosystème impliqué dans le développement de cette technologie depuis 2008.
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