Avec une machine d’une puissance de calcul de 19,6 petaflops, la Suisse abrite le supercalculateur le plus puissant en Europe et le troisième au monde derrière deux chinois. Le petit pays helvétique bat les Etats-Unis pour la troisième place mondiale.
Les Etats-Unis continuent à reculer dans le calcul intensif. Après avoir cédé les deux premières places du Top500, le classement des 500 supercalculateurs les plus puissants au monde, ils perdent la troisième marche du podium. Et le vainqueur n’est ni la Chine ni le Japon, leurs deux plus grands compétiteurs, mais un petit pays européen : la Suisse. C’est ce que révèle le dernier Top500 publié en ouverture de la conférence sur le calcul à hautes performances qui se tient à Frankfurt, en Allemagne, du 18 au 22 juin 2017.
Mise à niveau avec des accélérateurs Nvidia
Construit par Cray, le supercalculateur Piz Daint, qui équipe le centre national de calcul intensif à Lugano, occupait la huitième place du classement publié en novembre 2016, avec une puissance de calcul de 9,8 petaflops (1 petaflops correspond à 1 million de milliards d’opérations en virgule flottante par seconde) selon le test de référence Linpack. Il a été mis à niveau avec des accélérateurs à puces graphiques de Nvidia jusqu’à en doubler la puissance à 19,6 petaflops. Il remonte alors à la troisième place occupée auparavant par le supercalculateur américain Titan signé également Cray et installé au laboratoire national du département de l’énergie à Oak Ridge, dans le Tennessee. Il reste le supercalculateur le plus puissant en Europe.
C’est le seul changement dans le Top 10. Les deux premières places restent détenues par les supercalculateurs chinois Sunway TaihuLight (93 petaflops) et Tianhe-2 (33,9 petaflops). Le Japon conserve les huitième et neuvième places avec l’Oakforest-PACS (13,5 petaflops) et le Computer K (10,5 petaflops).
La suprématie des Etats-Unis contestée par la Chine
Les Etats-Unis, qui contrôlaient traditionnellement les premières places du classement, peuvent se consoler en gardant cinq places dans le Top 10. S’ils sont sortis du podium, ils dominent toujours le monde du calcul intensif avec 169 machines du classement, contre 160 pour la Chine, 33 pour le Japon, 28 pour l’Allemagne et 17 pour la France, et 33,6% de la puissance cumulée de calcul du Top500, contre 31,4% pour la Chine, qui leur disputent la suprématie.
En France, le supercalculateur le plus puissant est le Pangea équipant le centre de recherche de Total à Pau. Avec une puissance de calcul de 5,3 petaflops, il arrive dix neuvième dans le classement mondial. Il est signé SGI.
Ingénieur Arts & Métiers, Ridha Loukil couvre les industries électronique et informatique pour L’Usine Nouvelle depuis avril 2012. Il suit ainsi les secteurs des semiconducteurs, de l’électronique grand public, le cloud computing, le Big Data, le logiciel Open Source ou encore la cybersécurité. Auparavant, Ridha était rédacteur en chef du mensuel Industrie et Technologies
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