La structure de l'alliance Renault-Nissan bridée par la présence de l'Etat au capital
PARIS (Reuters) - Le capital de l'alliance entre les constructeurs automobiles Renault et Nissan restera inchangé tant que l'Etat français demeurera au capital de Renault, a indiqué Carlos Ghosn ce vendredi 10 février.
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Mis à jour
10 février 2017
Une mise au point qu'il a sans doute jugée nécessaire. "Suite au 'soap opera' des droits de vote doubles et à la discussion avec l'Etat français, Nissan a dit très clairement durant ces discussions qu'il n'acceptera aucune évolution de la structure du capital tant que l'Etat français demeurera actionnaire de Renault", a répondu Carlos Ghosn, le PDG de Renault, interrogé en conférence de presse sur d'éventuels changements dans la structure de Renault-Nissan.
"Donc, le jour où l'Etat français décide de sortir, tout est ouvert, et je peux vous dire que ça ne traînera pas. Mais tant qu'il veut rester un actionnaire de Renault, l'alliance continuera comme elle est", a-t-il poursuivi .
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Le constructeur automobile et son principal actionnaire, avec lequel le PDG de Renault juge aujourd'hui encore la relation "compliquée mais constructive", se sont livrés en 2015 à un bras de fer après la décision de l'Etat de porter sa participation de 15% à 20% environ pour s'assurer les droits de vote doubles prévus par la loi Florange.
Nissan ne détient aucun droit de vote
Vécue chez Nissan comme une rupture de l'équilibre entre les deux partenaires, alors que le groupe japonais ne détient aucun droit de vote, cette décision a entraîné plusieurs mois de crise, dénouée en décembre 2015 grâce à un compromis.
Celui-ci a entériné un nouveau statu quo : l'Etat, qui a promis de céder les titres acquis pour l'occasion, conserve le bénéfice des droits de vote doubles mais seulement pour les sujets stratégiques et pas pour les questions opérationnelles, tandis que Nissan a obtenu des engagements sur l'influence future de la partie française.
(Gilles Guillaume et Laurence Frost, édité par Dominique Rodriguez)
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