La «souveraineté alimentaire» française, un monument en péril, vraiment ?
[Souveraineté alimentaire 1/3] – Elle est la nouvelle forteresse à défendre pour les acteurs de la filière agroalimentaire, une incantation permanente revenue en force à la faveur du Covid-19 et de la guerre en Ukraine. Dans le premier épisode de cette série, passage en revue chiffré de l’état réel de la souveraineté alimentaire nationale, l'occasion de tordre le cou à quelques idées reçues.
Impossible d’y couper. Un projet de poulaillers géants mené par l’industriel Duc dans l’Yonne, vivement contesté par des riverains ? Voilà que la direction du groupe indique, entre autres motivations, la nécessité de participer de la «souveraineté alimentaire» d’une France «submergée» par les importations de poulets. Une décision de l’Anses, l’agence sanitaire, qui prévoit d’interdire le S-métolachlore, un traitement phytosanitaire utilisé notamment pour le maïs ? Voilà que le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau monte au créneau fin mars refusant d’ «[abandonner] des décisions stratégiques pour notre souveraineté alimentaire à la seule appréciation d'une agence».
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