La Socarenam a le vent en poupe
Le chantier naval Socarenam multiplie les contrats avec la Direction générale de l’armement. Cette dernière lui a confié la réalisation de vingt et une vedettes de liaison. Cette commande conforte la vitalité de ce constructeur dont les ateliers sont installés à Boulogne-sur-Mer, Calais et Etaples (Pas-de-Calais) ainsi qu’à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
La Socarenam, société de construction navale, s’est vue notifiée, par la Direction générale de l’armement (DGA), dépendant du ministère de la Défense, une commande de vingt et une vedettes de liaison trans-rades destinées aux ports militaires (Brest, Toulon, Cherbourg et outremer). D’une longueur de 16 mètres pour une largeur de 4,50 mètres, ces vedettes pourront transporter 36 passagers et atteindre la vitesse de 15 nœuds avec une autonomie de 300 miles nautiques.
La conception des vedettes est assurée par le bureau d’architecture navale Pierre Delion situé à Puteaux (Hauts-de-Seine). Ces embarcations seront construites sur le nouveau site Socarenam Côte d’Opale, dans le port d’Etaples-sur-Mer (Pas-de-Calais), non loin de celui de Boulogne-sur-Mer. "Ce contrat, d’un montant de vingt millions d’euros garantit du travail à la Socarenam à Etaples pour trois ans et va générer la création d’une quinzaine d’emplois en soudure et chaudronnerie", a précisé Thomas Buffier, directeur du site.
Ce contrat intervient moins d’un an après la reprise du Chantier Caloin d’Etaples par la Socarenam. Cet établissement a été créé en 1848 sous le nom des Forges Caloin. Il a été spécialisé dans la construction de chalutier pêche arrière. Après un dépôt de bilan en 1993, le bâtiment a été repris par les Ateliers et Chantiers d’Étaples, puis par la société de réparation navale TAM jusqu’en fin 2013.
De l'entretien à la construction navale
La Socarenam a été créée en 1961 à Calais sous le nom de société de réparation navale et de mécanique. Son premier marché a longtemps été l’entretien des navires de commerce. En 1969, elle s’installe à Boulogne-sur-Mer dans l’ancien site des Chantiers Baheux spécialisés dans la construction et la réparation de navires de pêche. En 1989, la société est reprise par ses cadres dans le cadre d’une reprise d'entreprise par les salariés (RES). Elle est depuis dirigée par Philippe Gobert. En 2009, la Socarenam a repris le chantier Gamelin basé à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Le constructeur boulonnais emploie aujourd’hui 250 salariés et affiche un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros.
Diversification
Touchée par la crise de la filière pêche dans les années quatre-vingt-dix, la Socarenam a su se diversifier. Dans son récent carnet de commande, s’y retrouvent des patrouilleurs légers destinés à la marine nationale en Antilles-Guyane, des patrouilleurs et des vedettes pour la douane française (dont un patrouilleur hauturier de 54 mètres) et pour la marine royale belge, des chalutiers de pêche dont l’Arpège, un équipement de nouvelle génération long de 24 mètres et particulièrement économe, des vedettes de transport de sapeurs-pompiers commandées pour le site du terminal méthanier à Dunkerque (Nord), ou encore des navires (76 mètres) destinés à l'assistance aux plateformes pétrolières pour le groupe Bourbon basé à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Francis Dudzinski
La Socarenam a le vent en poupe
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir