La SNCF tentée de faire dérailler le train de primeurs Perpignan-Rungis
[ACTUALISÉ] Pour ne pas l'avoir modernisé à temps, la SNCF veut stopper le train de primeurs Perpignan-Rungis et envoyer plusieurs milliers de camions sur la route. Faute d'accord entre la SNCF et les transporteurs, le dernier convoi devait prendre le rail le vendredi 12 juillet. Mais la ministre des Transports a assuré que la ligne restera ouverte jusqu'à la fin de l'année.
Mis à jour
18 juillet 2019
Actualisation du jeudi 18 juillet : le train Perpignan-Rungis a été suspendu ce mercredi 17 juillet pendant la période de la basse saison. Il reprendra en novembre et la SNCF s'est engagée à maintenir le train jusqu'à la fin de l'année. La ligne de fret qui relie le Marché d'intérêt national (MIN) à Perpignan devait être coupée ce vendredi 12 juillet, à cause de la baisse de clients mais la ministre des Transports, Elisabeth Borne, avait assuré qu'il ne s'arrêterait pas encore dans une interview auprès du Midi Libre publiée le 12 juillet. "Très clairement, ce train roulera la semaine prochaine et il roulera aussi longtemps qu’il y aura des marchandises à transporter", avait déclaré la ministre au quotidien. Depuis le début le 15 juillet, le train circulait pourtant à vide.
La CGT-Cheminot a rapidement réagi sur Twitter :
????????Alerte. @Elisabeth_Borne suspend la liaison du train des primeurs Perpignan Rungis jusqu’au 1er novembre. Depuis le début nous avions raison. C’est une mise à mort que prononce la nouvelle ministre de l’écologie ! Elle acte le transfert de 25.000 camions sur les routes !
— Thomas Portes ? (@Portes_Thomas) 17 juillet 2019
Le syndicat a manifesté vendredi 12 juillet à partir de 14h à la gare de Perpignan. En signe de protestation, il a remis à Elisabeth Borne le "grand prix 2018-2019 du pollueur de l'année et défenseur du lobby routier".
#SNCF pic.twitter.com/gZ8YaObmtG
— CGT Cheminots (@cgtcheminots) 10 juillet 2019
En 2017, la SNCF estime qu'elle a acheminé quelques 138 000 tonnes de produits frais dans des wagons frigorifiques. Pour remplacer le "train de primeurs", des milliers de camions emprunteront les
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