La situation économique de Danone n'est pas si périlleuse, aux yeux de Bruno Le Maire
Interrogé sur le plan de réduction des effectifs annoncé par Danone, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estime que les salariés ne devaient pas être la "variable d'ajustement des difficultés économiques actuelles". du numéro un français de l'agroalimentaire.
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Mis à jour
25 novembre 2020
Lundi 23 novembre, le groupe agroalimentaire français Danone avait annoncé jusqu'à 2 000 suppressions de postes dans le cadre d'un plan de réorganisation visant un milliard d'euros d'économies d'ici à 2023, qui doit lui permettre de contrer les effets de la crise sanitaire due au coronavirus.
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Interrogé sur France Inter, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué mercredi 25 novembre que "les salariés n'ont pas à être la variable d'ajustement des difficultés économiques actuelles". D'autant qu'en juin 2020, Danone est devenu le premier groupe coté reconnu "société à mission" avec des objectifs sociaux et environnementaux dans ses statuts.
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"Les licenciements ne sont pas la solution"
Soulignant que l'Etat, à travers ses différents dispositifs de soutien à l'économie, et les salariés faisaient des "efforts considérables" face à la crise, Bruno Le Maire a appelé les entreprises à en faire de même.
"Je demande aux entreprises de faire preuve du même sens des responsabilités et de considérer que la réduction d'effectif, les licenciements, c'est vraiment la toute dernière mesure quand il n'existe aucune autre possibilité et que la situation économique est vraiment très difficile pour l'entreprise", selon le ministre. "Si la situation économique de l'entreprise n'est pas aussi périlleuse (...), je le redis, les licenciements ne sont pas la solution."
Interrogé la veille sur France Inter, le PDG de Danone Emmanuel Faber avait estimé, pour sa part, que la rentabilité du groupe est "le socle des investissements de demain (...) Si on est très durablement décalé en compétitivité par rapport aux concurrents, un jour ou l'autre, et c'est ce qui se passe, ils sont capables de faire beaucoup mieux que nous, et donc c'est la survie même de l'entreprise qui est en cause".
avec Reuters (Henri-Pierre André)
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