La semaine finit dans le rouge, l'aversion au risque se confirme

par Patrick Vignal
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La semaine finit dans le rouge, l'aversion au risque se confirme
Les principales Bourses européennes ont terminé vendredi dans le rouge une semaine marquée par un regain d'aversion au risque, avec un recul toutefois moins prononcé que la veille. À Paris, le CAC 40 a perdu 0,50%. A Francfort, le Dax a cédé 0,42% et à Londres, le FTSE a abandonné 0,68%. /Photo d'archives/REUTERS/Pawel Kopczynski

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé vendredi dans le rouge une semaine marquée par un regain d'aversion au risque, avec un recul toutefois moins prononcé que la veille.

Le mouvement de correction sur les taux longs se poursuit parallèlement après leur récent repli lié notamment aux annonces fin octobre de la Banque centrale européenne (BCE).

À Paris, le CAC 40 a perdu 0,50% (10,66 points) à 5.380,72 points. A Francfort, le Dax a cédé 0,42% et à Londres, le FTSE a abandonné 0,68%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a baissé de 0,39%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,52% et le Stoxx 600 de 0,35%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC, qui restait sur trois progressions hebdomadaires, a perdu 2,49%, son repli le plus marqué depuis la deuxième semaine d'août. Le Dax a cédé 2,61%, le FTSE 1,66% et le Stoxx 600 1,88%.

Paris et Francfort avaient cédé jeudi plus de 1%, un recul lié à la fois à des interrogations sur l'évolution de la politique monétaire de la BCE, qui ont favorisé la remontée des rendements obligataires, et aux doutes sur la réforme fiscale américaine.

PRISES DE BÉNÉFICES

Un brusque repli du Nikkei, qui a brutalement décroché jeudi en séance, a également contribué au repli des indices en Europe comme aux Etats-Unis. L'indice japonais a de nouveau fléchi vendredi, de 0,82%.

"Les actions en Europe sont légèrement dans le rouge avec des traders toujours nerveux après le recul d'hier (jeudi)", explique David Madden (CMC Markets).

"La baisse rapide d'hier a amené les traders à penser au chemin parcouru par les marchés depuis quelques mois, ce qui a conduit à des prises de bénéfices", ajoute-t-il.

Sur le marché obligataire, la tendance reste au rebond des rendements des emprunts d'Etat. Celui du dix ans allemand s'est ainsi rapproché du seuil de 0,4% avant de s'apaiser.

"Du côté des taux longs, le repli dans le sillage du dernier Conseil des gouverneurs de la BCE pouvait légitiment paraître excessif. La correction était attendue", relèvent les gérants de LBPAM.

Le marché obligataire européen réagit aussi à la remontée des anticipations d'inflation en zone euro, pointe pour sa part Alexandre Baradez, analyste marchés chez IG.

Les swaps d'inflation à cinq ans dans cinq ans, une mesure des anticipations de hausse de prix à moyen terme, sont remontés à 1,68%, un plus haut depuis mars.

ALTICE SOUFFRE ENCORE

Aux valeurs en Europe, Spie a terminé en tête du Stoxx 600 avec un gain de 5,82% après des résultats salués par les investisseurs.

ArcelorMittal a pris 3,37%, la plus forte hausse du CAC 40, après des trimestriels conformes aux attentes et la confiance affichée par le sidérurgiste pour 2018.

La lanterne rouge de l'indice parisien est pour PSA, qui perdu 3,91% après un abaissement de recommandation de Kepler Cheuvreux sur le constructeur et sa filiale d'équipements Faurecia (-0,79%).

Ailleurs en Europe, la chute la plus spectaculaire du Stoxx 600 est pour le groupe italien d'aéronautique et de défense Leonardo, qui a chuté de 21,55%, sa plus forte baisse sur une séance depuis 20 ans, après avoir réduit ses prévisions pour prendre en compte les difficultés de son activité d'hélicoptères.

A la baisse également, Altice, maison-mère de l'opérateur télécoms SFR, a perdu 3,38% au lendemain de l'annonce de la démission du directeur général Michel Combes et du retour aux commandes du fondateur Patrick Drahi, une réorganisation pourtant destinée à apaiser les inquiétudes des investisseurs après la chute récente du cours de Bourse.

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street recule légèrement sur fond de craintes d'un report à 2019 de l'allègement de la fiscalité sur les entreprises promis aux marchés par Donald Trump.

Les doutes des marchés sur la capacité du président américain à faire passer une réforme très attendue pénalisent le dollar, qui se stabilise face à un panier de devises de référence mais ne s'en dirige pas moins vers sa plus forte baisse hebdomadaire en quatre semaines.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut s'équilibrent autour de 64 dollars le baril pour le Brent et de 57 dollars pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI).

L'or, lui, cède du terrain et revient sous les 1.280 dollars l'once après avoir touché jeudi un pic de trois semaines dans un climat général favorable à son statut de valeur refuge.

(édité par Bertrand Boucey)

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