La robotique industrielle fait ses mues

La robotique industrielle et l’automatisation sont désormais au centre des enjeux de performance des entreprises, dans bien des secteurs. Avec l’innovation et la transformation des sites industriels comme priorité.

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La robotique industrielle fait ses mues

C’est un signe qui trompe rarement et augure de ce qui se profile en Europe : aux États-Unis, l’industrie ne s’est jamais autant automatisée qu’en 2021. Le COVID-19 est bien sûr passé par là, mais il n’explique pas tout. Les chiffres de l’Association for Advancing Automation sont éloquents : les achats de robots, 29 000 unités sur 9 mois, pèsent 1,48 milliard de dollars.

Les difficultés à recruter sur des horaires de nuit expliquent pour partie ce bond en avant, mais pas seulement : l’élargissement des industries ayant recours à l’automatisation est marqué.

L’automobile pèse désormais moins de 50 % des volumes, et des secteurs comme l’agroalimentaire, la métallurgie ou la logistique sont désormais très demandeurs pour automatiser leurs lignes de production, zones de stockage comme entrepôts. L’évolution est bien là : en ajoutant des briques d’intelligence artificielle, les robots ont amélioré leur efficacité (machine learning) voire leur polyvalence (computer vision), au bénéfice de la performance des industriels.

Des robots plus faciles d’usage

Dans sa dernière livraison sur l’analyse des tendances en matière de robotique, l’IFT (International Federation of Robotics), basée à Francfort, est très claire : les nouvelles générations de robots, plus évolués, sont aussi plus faciles à utiliser. Leur programmation a été simplifiée et des package matériels/logiciels facilitent même leur mise en œuvre. Une robotique à plus faible coût est en train de se diffuser, et avec elle, c’est le champ des possibles qui s’élargit !

De nombreux fournisseurs n’hésitent plus à proposer des préconfigurations standards de leurs robots, combinés avec des pinces, des capteurs et des contrôleurs. En parallèle, le déploiement desdits robots s’appuie sur des routines de programmes, pour en abaisser le coût initial.

Cette tendance s’accompagne d’une politique des fabricants de robots en vue de former les opérateurs : ABB, FANUC, KUKA ou encore YASKAWA ont chacun leurs « cours de robots », afin de faire monter en compétences leurs usagers.

Le chiffre : 3 millions de robobots industriels sont opérationnels dans le monde*

L’automatisation intelligente s’accélère. Alors que les données sont les catalyseurs clés de la fabrication future et de sa performance, le numérique embarqué indispensable est désormais parfaitement digéré par les robots.

Les AMR (robots mobiles autonomes), AGV (chariots autonomes) ou encore robots d’apprentissage (avec systèmes de vision et capteurs) sont entrés dans le langage industriel courant. Ils participent ainsi au RPA… de quoi s’agit-il ? Tout simplement de l’automatisation intelligente : la synergie de l’automatisation des processus par la robotique (RPA) et de l’intelligence artificielle (IA) dynamise par ricochet l’automatisation des processus métier de bout en bout et accélère la transformation numérique.

Les résultats de l’étude d’Infopro Digital Études sont éloquents. 208 décideurs des secteurs de l’industrie, de la banque/finance/assurance, de la grande distribution et des services ont été interrogés. Au bilan, peu d’entreprises ont encore investi dans l’automatisation intelligente (18 %) mais que 45 % ont l’intention de s’y lancer très vite ! Le retour sur investissement est majoritairement attendu sur l’amélioration des performances (57 %), mais aussi sur la réduction des coûts (41 %).
*Source IFT

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