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Après une période de réserve, l'ex-ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Delphine Batho a sérieusement égratigné le projet de loi de transition énergétique porté par son successeur Ségolène Royal.
Entre juin 2012 et juillet 2013, l'ex-ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie Delphine Batho a organisé le grand débat sur la transition énergétique (DNTE), censé aboutir au projet de loi de transition énergétique. Mais elle ne verra pas la fin du parcours, car, après avoir critiqué publiquement le budget du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, la ministre est limogée et son maroquin reviendra à Philippe Martin puis à Ségolène Royal. Le DNTE, incapable d'aboutir à un consensus et ayant perdu son organisatrice, aboutira à des recommandations molles. Ce 6 octobre 2014, à l'occasion de la première journée de débats du projet de "loi de transition énergétique pour la croissance verte" à l'Assemblée Nationale, Delphine Batho, désormais députée PS des deux Sèvres, est sortie de sa réserve...
Pas de remerciement pour Royal
Ancienne collaboratrice, très proche, de Ségolène Royal, Delphine Batho n'a pas hésité à vertement critiquer le projet de loi auquel elle ne reconnait aucun mérite ou presque. "Ce texte arrive tard", lance-t-elle en préambule avant de remercier les animateurs du débat sur la transition énergétique : "[Ceux qui] ont cru en la possibilité d'un changement et d'une réforme structurelle de la politique énergétique". A aucun moment Delphine Batho n'en vient à évoquer Ségolène Royal.
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"Est-ce que c'est la bonne perspective ? La réponse est oui. Est-ce qu'on se donne les moyens d'y parvenir ? La réponse est malheureusement non, lance-t-elle encore. C'est le problème de la crédibilité de ce texte. La leçon du Grenelle, c'est qu'il ne suffit pas de fixer des objectifs pour les atteindre (...) Le DNTE avait montré que pour réussir la transition, il fallait investir 14 milliards d'euros par an. Il avait établi que c'est l'effort de départ qui est déterminant. Il faut que ce soit un élément central de la politique économique et budgétaire du gouvernement. Et au moment où nous discutons de ce texte, le projet de loi de finances pour 2015 prévoit, de nouveau, une baisse de 5,8 % des crédits du ministère de l'Ecologie. (...) J'ai le sentiment que, d'un côté, on dit quelque chose et que, de l'autre, on en fait une autre."
Des reculs inscrits dans la loi
"Cette loi n'est ni pire, ni meilleure que les précédentes. Mais il y a un mot qui a disparu (...) et ce mot est programmation". Partant de cette constatation, Delphine Batho revoit alors en détail le mix français : "Sur certains points, je regrette les reculs inscrits dans ce texte en particulier en ce qui concerne la mise en concurrence des barrages hydrauliques. Pour moi, une sorte de contrôle publique n'est pas la même chose qu'une propriété publique des barrages. Privatiser la première source d'énergie renouvelable en France, que ce soit une privatisation totale ou une privatisation partielle, est à mes yeux inacceptable et risque de conduire à une hausse des prix de l'électricité". Depuis 2009, la France s'était engagée dans une mise en concurrence de 20% de son parc hydraulique afin de répondre aux exigences d'ouverture à la concurrence de Bruxelles. Delphine Batho, en 2012, s'était clairement opposé à cette démarche arguant que les barrages, très rentables et essentiels au système électrique français, ne pouvaient échoir à des mains étrangères. Dans la loi de transition énergétique de Ségolène Royal, il est prévu que les barrages soient exploités par des sociétés d'économies mixtes avec pour actionnaire l'Etat et un acteur privé.
Fessenheim ne sera pas fermée
"Je m'inquiète aussi pour l'avenir des mécanismes de soutien aux énergies renouvelables qui ne sont pas clairement définis. Il y a beaucoup d'incertitudes, quant à la diminution de la part du nucléaire. On nous annonce maintenant que Fessenheim (Haut-Rhin) ne sera probablement pas fermée alors que c'est l'engagement qui avait été pris devant les français." Un thème fort pour Delphine Batho qui s'est toujours montré beaucoup plus hostile au nucléaire que ne l'est Ségolène Royal.
"Enfin, il y a une question fondamentale, à côté de laquelle, je crois, ce texte passe, a conclu l'ex-ministre. C'est celle de la souveraineté énergétique. Et je voudrais interroger madame la ministre sur un point précis. En juillet dernier, [l'Etat a vendu] 3% du capital de GDF sans que le Parlement ne soit consulté. Michel Sapin a annoncé que 4 milliards d'actifs de l'Etat allaient être cédés. Est-ce que vous pouvez nous assurer, madame la ministre, qu'il n'est pas question et qu'il ne sera pas question de vendre une partie du capital d'EDF et de diminuer la part de l'Etat ?" Ambiance.
Ludovic Dupin
La revanche de Delphine Batho en plein débat sur la loi de transition énergétique
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