La reprise d'Oltchim dans l'expectative
La cession des parts du gouvernement roumain dans le capital du géant pétrochimique national en difficulté n'est pas encore totalement résolue. Des quatre offres déposées pour acquérir les 54,8 % du capital d'Oltchim, c'est celle de Dan Diaconescu qui a été retenue par l'Office roumain des privatisations (OPSPI). Avec une proposition d'environ 45 millions d'euros, le patron de la chaîne de télévision privée OTV et fondateur du récent parti politique PPDD (Parti du Peuple Dan Diaconescu) a surpassé les offres des sociétés roumaines Aisa Invest et Chimcomplex, et celle de l'Allemand PCC, déjà actionnaire d'Oltchim à hauteur de 18,3 %. L'opération semble toutefois mal engagée. Dan Diaconescu a finalement refusé de signer le 24 septembre arguant que les documents pour la reprise comportaient des manquements et des dispositions à préciser et que ses avocats devaient éclaircir ces zones d'ombres. Dans le même temps, le premier ministre roumain évoquait que l'acquéreur ne disposait probablement pas des fonds nécessaires à la reprise. Dans cette optique, le gouvernement roumain estime désormais qu'il ne sera pas en mesure de répondre à l'obligation du Fonds monétaire international et de l'Union européenne de se désengager du capital d'Oltchim avant fin septembre. Des mesures provisoires de gouvernance pourraient être mises en place pour six mois, et une procédure de privatisation réactivée si Dan Diaconescu ne concluait pas l'opération en début de cette semaine.