La réorganisation industrielle de Latécoère touche aussi son usine de Gimont, dans le Gers
Dans le cadre de sa réorganisation industrielle, l'équipementier aéronautique toulousain Latécoère conforte les activités de production de son site gersois, avec des transferts entre Toulouse et Gimont.
L'heure est aux grandes manœuvres sur le site gersois de Latécoère. Dans le cadre de son plan stratégique "Transformation 2020", l'équipementier aéronautique toulousain a décidé de concentrer sur ce site, basé à Gimont, des activités de production de grandes structures et d'assemblage de sous-ensembles, avec à la clef le transfert de lignes de production initialement implantées à Toulouse.
Rappelons que dans son plan stratégique de réorganisation industrielle, le groupe Latécoère a par ailleurs décidé à la fois la cession de son site historique de la rue Périole à Toulouse et la construction d'une nouvelle usine ultra moderne au nord-ouest de la ville, sur la zone d'activités de Montredon, qui sera entièrement dédiée à la production de pièces élémentaires métalliques de portes et tronçons d'avions.
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La nouvelle usine sera livrée au début de l'année 2018, pour un investissement de 25 millions d'euros. En parallèle, une vaste opération immobilière sera conduite par Icade (Caisse des dépôts) sur le site de Périole, dans laquelle est prévue le relogement, en location, du siège de l'équipementier, de ses services administratifs et commerciaux et de certaines équipes supports, avec le maintien à cette adresse d'environ 550 emplois.
Une nouvelle chaîne pour le Rafale
Dans ce jeu de chaises musicales, le site de Gimont voit aussi ses activités renforcées. "L'ambition est de recentrer l'usine gersoise sur la production de grandes pièces de structure et l'assemblage de tronçons et sous-ensembles", souligne Pierre-Yves Mourcet, directeur de l'usine de Gimont. Première concrétisation : le transfert dans le courant du mois d'août d'une chaîne de production de sous-ensembles composites/métalliques - des panneaux latéraux destinés au Rafale - initialement implantée à Toulouse.
Dans la foulée, d'autres productions devraient encore quitter Toulouse pour Gimont, notamment celles des panneaux latéraux du Falcon 7X et du Falcon 8X et de sous-ensembles également destinés à ces deux programmes. Ces transferts devraient s'échelonner jusqu'au début de l'année 2018. "Nous nous préparons depuis plusieurs mois à réceptionner ces nouvelles lignes de production", précise Pierre-Yves Mourcet.
Dans un premier temps, dès le printemps 2017, des activités de stockage et de logistique ont été réinstallées à Colomiers, dans l'agglomération toulousaine, chez un prestataire spécialisé, afin de libérer des surfaces dans les halls de production de Gimont. 750 m² de locaux provisoires ont également été installés durant l'été sur le site gersois, pour accueillir des bureaux et certains services techniques, toujours en vue de gagner de la place dans les ateliers qui abritent déjà cinq grandes lignes de production : la barque, ou partie inférieure de la pointe avant, de l'A380 ; le tronçon 5, ou tronçon arrière, des Falcon 7X et 8X ; une porte de la version cargo du Boeing 777 ; une cloison étanche de la partie basse du Beluga et le "nose fairing", ou pointe avant, de l'A350.
Cette réorganisation se traduit aussi en termes d'emplois. L'effectif du site de Gimont a déjà été porté de 153 à 162 salariés, entre juin 2016 et juillet 2017 et une douzaine d'emplois viendra encore renforcer les équipes gersoises d'ici la fin du 1er trimestre 2018.
Présent sur de nombreux programmes d’avions commerciaux, régionaux ou militaires, le groupe Latécoère emploie globalement 4 338 salariés dans le monde et a réalisé, en 2016, un chiffre d'affaires de 655,2 millions d'euros.
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