La RATP et le Stif vont tester des bus électriques articulés
L’expérimentation des bus électriques en Ile-de-France va franchir une nouvelle étape avec le lancement d’un nouvel appel d’offre pour des bus électriques standards et articulés.
En fin d’année, la RATP lancera des appels d’offres massifs pour commencer la mue de son parc de 4600 bus, encore très largement thermique. Le but est d’arriver en 2025 à 80% de bus électriques, le reste roulant avec du gaz renouvelable et non fossile. En attendant, un nouvel appel d’offre d’un montant estimé entre 10 et 40 millions d’euros est lancé en accord avec le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif). Il comprendra deux lots identiques avec deux constructeurs différents et devrait durer deux ans.
Dans un communiqué, la RATP et le Stif précisent que "cette consultation a pour objectif de permettre la poursuite des expérimentations d’autobus électriques et de répondre aux besoins du renouvellement du parc de bus de la RATP dès 2018."
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Cet appel d’offres concernera des bus standards de 12 mètres et pour la première fois (en option) des bus articulés de 18 mètres qui pourront être en configuration Bus à haut niveau de service (BHNS). Ils ne seront pas destinés au projet de la Mairie de Paris de déployer un tram-bus sur les quais hauts entre le parc de Saint-Cloud et l’Hôtel de ville de Paris, mais aux lignes existantes dans le plan Bus 2025.
Tester les nouvelles générations de batteries
Ces tests permettront cette fois-ci d’utiliser un chauffage électrique qui ne consomme pas trop d’énergie et d’évaluer "les nouvelles générations de batteries, et l’interopérabilité entre les bus et les bornes de charge", préviennent la RATP et le Stif.
Aujourd’hui, la ligne 341, entre la place Charles-de-Gaulle- Etoile et la porte de Clignancourt, est équipée en totalité avec 23 Bluebus de Bolloré et la RATP a testé les bus Irizar, Solaris et Dietrich-Yutong. Actuellement, elle fait rouler les bus du chinois BYD et du français Heuliez Bus (filiale de l’italien Iveco).
Tout récemment, le patron d’Iveco, Pierre Lahutte, avait lancé une polémique sur les bus et cars chinois favorisés par la Mairie de Paris, suite à sa volonté d’interdire le diesel. Sans parler des tests de la RATP annoncés en juin dernier avec BYD.