La raffinerie Total de Dunkerque doit redémarrer, dit le juge
La procédure contre la direction du groupe pétrolier avait été lancée par l'intersyndicale, qui accuse le groupe de non-respect de la procédure d'information des salariés. Selon Me Roger Koskas, avocat du CCE de Total, le groupe pétrolier devra payer 100.000 euros d'astreinte par jour si la décision n'est pas exécutée. Selon les avocats des salariés, il s'agit de la première décision de réouverture d'un site industriel en France par la justice.
Total a procédé à une fermeture provisoire de la raffinerie en septembre sans consulter le CCE. La raffinerie (380 salariés, environ 400 sous-traitants) accusait des pertes en raison de l'effondrement de la consommation de produits pétroliers. La société a ensuite transformé le provisoire en définitif le 8 mars et ouvert la consultation alors que l'usine était déjà fermée. La Cour a considéré qu'il y avait un "trouble manifestement illicite", selon les avocats.
Total annonçait un nouveau site opérationnel en 2014
Le nouveau projet pour le site de l'ex-Raffinerie des Flandres avait encore été détaillé par le groupe le 17 juin : création d'un centre d'assistance technique (des équipes mobiles qui effectueront des missions de maintenance sur d'autres sites du groupe) et d'un centre de formation aux métiers du raffinage, maintien d'un dépôt pétrolier (dix cuves de stockage de produits pétroliers), une vingtaine de départs anticipés à la retraite, une centaine de mutations et la participation au projet de terminal méthanier d'EDF à Loon-Plage, dont la concrétisation a été repoussée (voir encadré). Le tout pour 2014. Avec la perspective de devoir payer 100.000 euros par jour dans deux semaines, Total voit désormais ses plans contrecarrés.
? Lire aussi :
La raffinerie de Dunkerque, officiellement fermée
Total investit dans le futur terminal méthanier de Dunkerque
Fin de la grève dans les raffineries Total : un "CDD de 5 ans"
Raffineries dans la tourmente : industriels et syndicats autour de la table
Le problème des raffineries françaises
La carte des (12) raffineries françaises
(celle de Mardyck a été fermée depuis)
Esso à la peine avec ses raffineries
Petroplus veut vendre la raffinerie de Reichstett
La raffinerie Total de Dunkerque doit redémarrer, dit le juge
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir