La prudence devrait dominer avant les élections et l'inflation aux Etats-Unis
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\ 07h02
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Les contrats à terme sur indices suggèrent une hausse de 0,08% pour le Dax à Francfort et de 0,03% pour l'EuroStoxx 50 mais un repli de 0,5% pour le FTSE 100 à Londres. Quant au CAC 40 à Paris, il devrait ouvrir pratiquement inchangé selon les premières indications disponibles.
Le marché parisien a gagné 2,4% sur les cinq premières séances du mois en s'appuyant notamment sur l'espoir d'un assouplissement progressif de la politique sanitaire en Chine susceptible de favoriser la croissance de l'activité économique.
Mais l'évolution de l'épidémie dans la République populaire ne plaide pas en ce sens dans l'immédiat, puisque le nombre de cas de COVID-19 est en forte hausse à Guangzhou, grand pôle industriel du sud du pays, comme dans d'autres grandes villes selon les derniers chiffres officiels.
Les investisseurs, en Europe comme aux Etats-Unis, attendent par ailleurs l'issue des élections de mi-mandat américaines, qui devraient permettre aux républicains de redevenir majoritaires à la Chambre des représentants tandis que l'issue pour le Sénat est plus incertaine.
Les résultats s'annoncent en effet serrés dans plusieurs Etats et il faudra peut-être plusieurs jours pour connaître les résultats définitifs à l'échelle nationale.
Une victoire républicaine pourrait favoriser les actions car elle empêcherait l'administration Biden de faire adopter d'éventuels projets de relance budgétaire et de hausses d'impôts, estiment les analystes.
L'incertitude sur la composition du Sénat devrait donc inciter à la prudence, tout comme l'attente des chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis en octobre qui seront publiés mercredi.
En Europe, la matinée sera animée par les chiffres mensuels des ventes au détail dans la zone euro mais aussi par les présentations très attendues de la nouvelle stratégie de Renault et de celle de Carrefour.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse lundi, prolongeant l'embellie née du rapport sur l'emploi américain en fin de semaine dernière avant les élections de mi-mandat.
L'indice Dow Jones a gagné 1,31%, ou 423,78 points, à 32.827,00, le Standard & Poor's 500 a pris 0,96% (36,25 points) à 3.806,90 et le Nasdaq Composite a avancé de 89,27 points (+0,85%) à 10.564,52.
La hausse a été tirée notamment par les secteurs de l'énergie (+1,73%) et des hautes technologies (+1,64%). Microsoft et Alphabet ont avancé respectivement de 2,93% et 2,21% tandis que Meta Platforms s'adjugeait 6,53% après les informations de presse évoquant un plan de licenciements portant sur plusieurs milliers de postes.
A noter aussi, l'envolée de 66,5% de Digital World Acquisition, la société qui doit fusionner avec Trump Media & Technology Group, dopée par la perspective de plus en plus nette d'une candidature de Donald Trump à la présidentielle de 2024.
Les contrat à terme sur les principaux indices suggèrent pour l'instant une ouverture quasi stable.
EN ASIE
À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en hausse de 1,25% et au plus haut depuis le 15 septembre, la clôture en nette hausse de Wall Street ayant incité les investisseurs à revenir vers les valeurs technologiques.
En Chine au contraire, le SSE Composite de Shanghai cède 0,87% et le CSI 300 1,28%, les dernières nouvelles de l'épidémie de COVID-19 incitant aux prises de bénéfice après la hausse marquées des séances précédentes. À Hong Kong, le Hang Seng, qui avait pris 13% depuis le 31 octobre, recule de 0,9%.
CHANGES
Le dollar, après deux séances de baisse marquée, regagne un peu de terrain face aux autres devises (+0,22%).
Le yuan chinois, qui avait conservé l'essentiel des gains engrangés vendredi avec les spéculations sur la politique sanitaire de Pékin, recule à 7,245 pour un dollar.
L'euro, lui, revient à 1,0003 (-0,16%) après être repassé sous la parité dans les premiers échanges.
TAUX
Les rendements des bons du Trésor américain sont stables dans les échanges en Asie et conservent donc la hausse marquée enregistrée lundi, qui a porté le dix ans à 4,214% et le deux ans à 4,726%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier, qui avait atteint lundi son plus haut niveau depuis août, est reparti à la baisse, rattrapé une nouvelle fois par les craintes de récession et la résurgence du nombre de cas de COVID-19 en Chine, auxquelles s'ajoute le début de rebond du dollar.
Le Brent abandonne 0,42% à 97,51 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,52% à 91,31 dollars.
(Rédigé par Marc Angrand, édité par Matthieu Protard)