La production de pétrole iranien au plus bas depuis la fin des années 80
Les effets des embargos européen et américain commencent à se faire ressentir.
L’Agence Internationale de l’Energie publie son rapport mensuel ce vendredi 10 août. Selon ces chiffres, la production iranienne de brut a plongé sous la barre des 3 millions de barils par jour (mbj). En juin, le pays en produisait 3 millions et 3,2 millions au mois de mai.
"Juillet est le premier mois complet où les sanctions des Etats-Unis et de l'Union européenne visant les ventes de pétrole iranien se sont combinées", l'embargo étant entré entièrement en vigueur le 1er juillet, explique l'AIE.
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La production a donc atteint son plus bas niveau depuis la fin des années 80. Avant la révolution islamique de 1979, la production culminait au-delà des 5 millions de barils par jour. Au début des années 80, elle avait ensuite chuté à 1,5 mbj. Pour la première fois aussi, la production iranienne est passée en dessous de celle de son voisin irakien.
Affectée ensuite par la guerre avec l'Irak, elle était restée à peine au-dessus de 2 mbj avant de remonter significativement aux environs des 4 millions de barils par jour depuis le début des années 90, selon les chiffres publiés par le département américain de l’énergie.
L’AIE ampute ses prévisions de demande
Dans son rapport mensuel, l’AIE fait également le point sur la demande mondiale de pétrole en 2012 et 2013. Une "combinaison de prix toujours élevés et d'un contexte économique médiocre" pousse l’agence a amputé ses prévisions pour la période.
"La croissance économique molle pourrait restreindre la progression de la demande de pétrole à 0,9 million de barils par jour (Mb/j) en 2012 et 0,8 Mb/j en 2013", soit 0,3 Mb/j et 0,4 Mb/j de moins que la précédente prévision", estime le bras énergétique des pays développés dans son rapport mensuel.
Selon les nouvelles prévisions de l'AIE, la demande totale de brut dans le monde serait de 89,6 millions de barils par jour en 2012 et 90,5 millions en 2013, la hausse de la demande étant principalement portée par les pays émergents.
Symptôme de ce ralentissement, la demande pétrolière en juin des deux principaux consommateurs mondiaux, les Etats-Unis et la Chine, a été revue en baisse de près de 100 000 b/j pour les premiers et de 600 000 b/j pour le second.
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