La production chinoise de circuits intégrés électroniques croit six fois plus vite que dans le monde
Selon le cabinet TrendForce, l’industrie chinoise de circuits intégrés électroniques devrait croitre de 20% en 2017 et d’autant en 2018, soit six fois plus vite que dans le monde. La Chine compte aujourd’hui 40 usines de production de puces, dont 13 en cours de construction.
La Chine progresse à grand pas dans les semiconducteurs. Selon le cabinet d’études de marché TrendForce, l’industrie chinoise de circuits intégrés électroniques devrait bondir de 20% en 2017 à 80 milliards de dollars. Un rythme de croissance qui devrait se prolonger en 2018 portant le chiffre d’affaires à près de 94 milliards de dollars, alors que l’industrie mondiale des circuits intégrés électroniques ne connaitrait qu’une progression de 3,4%, soit six fois moins vite.
Dépendance vis-à-vis des importations
Selon Jeter Teo, analyste chez TrendForce, ce développement est tiré par la volonté de substitution aux importations, la politique du gouvernement chinois, l’abondance des sources de financement et les applications innovantes de technologies des semiconducteurs. « Aujourd’hui, des composants clés tels que les processeurs et les mémoires restent encore importés, modère-t-il. Depuis 2012, la Chine importe l’équivalent de 210 milliards de dollars par an de circuits intégrés électroniques. C’est pourquoi l’accroissement de la production domestique devient une mission critique du gouvernement chinois. »
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Depuis le lancement en mai 2014 de la stratégie « MIC 2025 », la Chine multiplie ses efforts pour développer son industrie microélectronique avec l’objectif d’atteindre dans les circuits intégrés électroniques 40% d’autosuffisance en 2020 et 70% en 2025. Ces dernières années, Pékin semble avoir changé de stratégie. Plutôt que d’accorder simplement des subventions, le gouvernement privilégie la réorganisation de l’industrie domestique des puces avec l'objectif de faire émerger des acteurs plus puissants, capables de tirer plus vite la production locale. C’est le sens de la prise de contrôle de XMC par Tsinghua Unigroup, de la création de Yangtze River Storage Technology, ou encore du rapprochement entre GigaDevice et Hefei Ruili IC.
Abondance des financements
Pékin s’est donné les moyens en créant en 2014 le « Big Fund », un fonds national d’investissement dans les semiconducteurs de 21 milliards de dollars, auxquels s’ajoutent une vingtaine de fonds provinciaux dotés au total d’une manne de 75 milliards de dollars. Jusqu’ici, la demande chinoise de circuits intégrés électroniques était tirée par le développement de la Chine dans les PC, les mobiles et l’électronique grand public. D’autres applications comme l’Internet des objets, l’intelligence artificielle, la voiture connectée ou les réseaux mobiles 5G vont être les moteurs futurs de cette consommation.
Ce développement repose sur une infrastructure de production en expansion. Selon TrendForce, la Chine compte 40 usines indigènes de puces, dont 13 actuellement en construction : 8 de 300 mm et 5 de 200 mm. Une aubaine pour les fournisseurs locaux de matériaux, gaz, produits chimiques et équipements indispensables à la production de puces électronique. Selon le cabinet, la Chine se trouve dans un cercle vertueux qui devrait favoriser le développement de tout un écosystème local des semiconducteurs.
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