La "prime aux salariés" contestée avant son arrivée chez les députés
Dans un communiqué commun daté du 13 juin, le Medef, la CGPME et l'UPA (artisans) ont assuré leur opposition à l’instauration d'une prime versée aux salariés des entreprises ayant des dividendes en hausse.
"Ce projet méconnaît la réalité économique des entreprises et l'apport du dialogue social, assurent les organisations. Le versement de dividendes répond à de nombreux critères, et ne dépend pas seulement du niveau du résultat ou de la performance de l'entreprise, contrairement à la participation ou à l'intéressement".
Dans le détail, elles contestent que cette prime instaure une nouvelle obligation de négocier entre syndicats et direction alors que le juste équilibre peut être trouvé lors de la négociation annuelle obligatoire.
Syndicats et parti d’opposition sont aussi contre le texte. Par exemple, le député PS Jean Mallot parle de "loterie" et "de miroir aux alouettes". Mais le ministre du Travail Xavier Bertrand soutient qu’il s'agit de "satisfaire le principe d'équité" plus que "résoudre le problème du pouvoir d'achat".
Selon le texte en débat à l’Assemblée Nationale le 14 juin, la prime sera obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés qui ont versé à leurs actionnaires des dividendes en hausse par rapport à la moyenne des deux dernières années. Elle devrait concerner quatre millions de salariés et devrait contre selon une étude d’impact environ 20 millions d’euros en 2011 et 305 millions d’euros en 2012.
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