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La première usine Renault d'Algérie ? 25 000 Symbol en sortiront chaque année
En présence d’Emmanuel Macron et de Laurent Fabius, Carlos Ghosn inaugure lundi 10 novembre le site, près d’Oran. 25 000 Renault Symbol y seront produites chaque année.
Mis à jour
10 novembre 2014
Après le Maroc, l’Algérie. En présence des ministres français des Affaires étrangères et de l’Economie, du Premier ministre algérien et de son ministre de l’Industrie, Carlos Ghosn inaugure lundi 10 novembre la première usine du groupe Renault dans le pays. Le site a été bâti au sud-ouest d’Oran, à Oued Tlélat. La production des véhicules y a, elle, déjà débutée. Les premiers prototypes de la Renault Symbol, seul modèle fabriqué sur place pour le moment, sortent des chaines depuis le mois de septembre.
Un petit site comparé à Tanger
Industriellement parlant, l’usine d’Oran n’a pas grand-chose à voir avec le monstre marocain de Tanger. L’an prochain, elle ne fabriquera que 25 000 véhicules, soit 7 véhicules par heure, en une seule équipe. Au total, 1200 salariés seront employés sur place. A terme, la capacité pourra atteindre les 75 000 véhicules produits chaque année, soit 15 véhicules par heure. 50 millions d’euros ont été investis pour construire cette usine. Les chiffres sont donc bien loin de ceux de Tanger, où le groupe a investi 1,1 milliard d’euros et où s’affiche une capacité de production de 340 000 véhicules. Plus de 80% des Lodgy, Dokker et Sandero produits à Tanger sont par ailleurs destinés à l’importation, tandis que la Symbol produite à Oran sera exclusivement destinée au marché algérien.
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Du haut de gamme
Toutes les Symbol vendues en Algérie ne viendront pourtant pas d’Oran. Seules les versions haut de gamme (baptisées « Extrême ») seront produites dans le pays, le reste de la production vient directement de l’usine roumaine de Pitesti. La Symbol est en effet une version rebadgée et relookée de la Dacia Logan. Comme au Maroc, Renault compte s’appuyer sur un sourcing local. Le Français a déjà désigné Joktal qui réalisera des pièces plastiques. Un autre fournisseur, Martal, vient d’être choisi pour les sièges. Si le sourcing local n’est aujourd’hui que de 17%, Renault et ses partenaires algériens comptent le porter rapidement à 42%.
Une usine "politique"
Cet appui industriel local fait partie de la stratégie de Renault pour limiter les coûts sur chacune de ses usines et pour assurer une production flexible. Mais ici, l’ancrage local, comme le choix de fabriquer la version haut de gamme, a aussi une dimension politique. L’usine d’Oran est en effet le fruit d’une coentreprise entre l’Etat algérien et de Renault. La Société National de Véhicules Industriels (SNVI) détient en effet 34% du site, le Fonds national d’Investissement (FNI) 17% et Renault 49%. L’Etat algérien est donc majoritaire dans l’affaire.
Le deal avait été conclu lors de la visite de François Hollande fin 2012 à Alger et vise à reserrer les liens entre les deux pays tout en aidant l’Algérie à développer un tissu industriel. L’usine Renault sera en effet la première usine de production automobile du pays. "Ce partenariat de co-localisation exemplaire est gagnant pour la France, pour Renault et pour l’Algérie" a déclaré fin 2013 l’ex ministre de l’Economie Arnaud Montebourg. L’inauguration du 10 novembre est en quelque sorte un prélude à la visite le 04 décembre à Paris du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal pour coprésider avec Manuel Valls la haute commission mixte entre les deux pays.
7ème marché du groupe Renault
Cette usine permettra aussi à Renault de renforcer encore un peu plus sa position dans le pays. Le Français est aujourd’hui le premier constructeur du pays, avec plus de 25% de parts de marché, soit 111 378 véhicules écoulés. L’Algérie devient ainsi le 7ème marché du groupe Renault.
Pauline Ducamp
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