La mue 2.0 du groupe Bricodea, rebaptisé Qérys
Localisé au Haillan (Gironde), le groupe Bricodeal s’appelle désormais Qérys et compte sur l’e-commerce et la data pour accélérer son développement. Il va investir 2,5 millions d’euros pour créer une "échoppe numérique" et embaucher 25 personnes.
Il n’est pas forcément évident, quand on est un groupe né en 1828, d’imaginer fonder sa croissance des années à venir sur le traitement de la donnée et les possibilités offertes par l’e-commerce.
Avec 830 salariés et 215 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018, c’est pourtant bien le défi auquel est confronté le groupe Bricodeal, dont le siège social se trouve au Haillan. Ex-Bricodeal, plutôt : mardi 12 février, l’entreprise a officialisé son changement de nom et s’appelle maintenant Qérys.
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Une transformation sur cinq ans
Spécialiste de la vente de produits de construction, bricolage ou décoration, principalement pour les professionnels du bâtiment, les collectivités, les commerces spécialisés, mais aussi pour grand public directement via ses sites marchands, Qérys a entamé sa transformation il y a cinq ans.
À l’époque, deux start-ups avaient été créées, MonMagasinGeneral.com et Cazabox.com, dans le but d’éprouver les savoir-faire en matière d’e-commerce et d’avoir une présence en ligne plus marquée. Elles composent aujourd’hui, avec Sider, Bricodeal Solutions, Domotelec, Hydrosud Direct et Midi Piles Services — racheté l’an passé —, un ensemble de marques au service de l’aménagement de l’habitat.
Cette année, le groupe va accélérer sa mue en créant une "échoppe numérique" à Villenave-d’Ornon (Gironde), qui emploiera 25 personnes et nécessite un investissement de 2,5 millions d’euros. Une mise entièrement financée par le groupe et ses partenaires bancaires, lui qui a choisi de ne plus être côté en Bourse, après l’avoir été entre 1998 et 2012.
S’adapter aux modes de consommation
"Ce qui fait vraiment notre force, c’est notre indépendance, c’est ce qui nous permet d’investir dans l’entreprise. La logistique, les murs nous appartiennent, nous avons donc une grande liberté pour accompagner la transformation", explique Jérôme Teisseire, à la tête du groupe dont il détient, avec son père, 100 % du capital. "Pour donner un exemple tout simple, aujourd’hui, quand un particulier cherche un produit précis sur le net, il ne va pas regarder si celui qui le vend s’adresse d’abord aux professionnels ou aux particuliers. Donc nous, historiquement positionnés sur la vente aux professionnels, nous devons être assez agiles pour vendre aussi efficacement à des particuliers." résume Marc Hippomene, directeur général de Qérys.
"Il s’agit de mettre en place une nouvelle organisation capable de répondre à l’évolution des marchés et des modes de consommation", poursuit-il. "La taille de notre groupe nous permet de mutualiser des ressources qui, à l’échelle d’une société, seraient moins justifiées. Par exemple, avoir un community manager pour Monmagasingeneral.com, qui n’a que 6 salariés, ce serait compliqué. Là, on mutualise et tout le monde en profite. Dans la logistique moderne, il faut des talents, que nous allons recruter et tenter de fidéliser, alors même qu’ils sont de plus en plus volages", ajoute Marc Hippomene.
Qérys compte à la fois faire venir ces profils de Paris et profiter des formations en data scientists, notamment, dispensées à Bordeaux (Gironde), pour trouver sur place des spécialistes.
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