La morosité dans les cartes bancaires et SIM pousse Gemalto à supprimer 288 postes en France
Confronté à la poursuite de la dégradation de ses résultats dans ses deux métiers historiques, les cartes SIM et les cartes bancaires, Gemalto est contraint à un plan social en France. Avec à la clé la suppression de 288 postes sur trois sites.
La crise des cartes SIM et cartes bancaire, qui frappe par surprise Gemalto, persiste. La dégringolade des ventes dans ces deux activités historiques du groupe se poursuit. Une situation qui contraint le numéro un mondial de la carte à puce, qui emploie 15 000 personnes dans le monde, dont 3 000 en France, à mettre en œuvre un plan social. Avec à la clé, la suppression de 288 postes en France. Le projet est communiqué aujourd’hui aux instances représentatives du personnel de Gemalto SA, l’entité juridique du groupe en France.
Recul de la demande et baisse des prix
Le groupe, dirigé depuis septembre 2016 par Philippe Vallée, fait face à deux facteurs de dégradation : le retournement brutal du marché américain des cartes bancaires du fait de sa transition vers le standard de paiement EMV, et l’attentisme des opérateurs mobiles envers la prochaine génération de connectivité. Deux facteurs qui se traduisent à la fois par le recul de la demande et la baisse des prix.
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La dégradation frappe tous les acteurs de l’industrie de la carte à puce. « Mais comme nous en sommes le leader avec 28 à 30% du marché, nous sommes les plus affectés, se plaignait Philippe Vallée, lors de la présentation des résultats du premier semestre 2017. C’est à nous que revient la charge d’expliquer ce qui se passe. »
Plan d'économie de 50 millions d'euros
Les cartes bancaires et cartes SIM représentent 30% du chiffre d’affaires total de Gemalto. Au troisième trimestre 2017, la dégradation s’est poursuivie avec une baisse de 14% à 199 millions d’euros dans les cartes bancaires et de 12% à 129 millions d’euros dans les cartes SIM, alors que les ventes ont augmenté de 58% à 168 millions d’euros dans l’activité pour les gouvernements, de 12% dans le machine-to-machine et de 1% dans l’activité pour entreprises.
Philippe Vallée a réagi en engageant en avril 2017 un plan de transition qui prévoit la suppression de 160 postes (120 aux Etats-Unis et 40 en France) et la fermeture de l’activité paiement de Netsize, une société rachetée par Gemalto entre 2010 et 2013. Les économies escomptées de 50 millions d’euros de ce plan ne semblent plus suffire. Le groupe s’attend au recul des résultats d’exploitation de 28 à 35% en 2017 par rapport à 2016. Le successeur d’Olivier Piou est obligé d’aller plus loin en durcissant le plan de suppression d’emplois en France.
Activités opérationnelles et de support touchées
Le projet social concerne les différentes activités opérationnelles, liées notamment aux cartes SIM et aux cartes bancaires, ainsi que les fonctions support dans leur ensemble. Il touche trois des sites français de Gemalto : Gémenos et La Ciotat dans les Bouches-du-Rhône et Meudon dans les Hauts-de-Seine.
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