Le co-président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon était invité sur RTL, ce mardi 5 mars, alors que se prépare la manifestation contre l’accord sur la sécurisation de l’emploi. Un texte "dangereux, régressif, anti-social", selon lui.
Il a ainsi énuméré les organisations qui n'ont pas signé cet accord avec le Medef : CGT et FO "mais aussi la FSU, syndicat des enseignants, sud-solidaires présent dans tous les métiers, le syndicat de la magistrature, le syndicat des avocats, tout le monde est contre ce qui représente très largement beaucoup plus que 50% des travailleurs".
Dans le viseur de Jean-Luc Mélenchon, la taxation des emplois courts notamment. Il a souligné que l’intérim n'est pas impliqué par cette mesure. "Le patronat a signé des deux mains cette partie de l'accord et avec le sourire, et en disant qu'au total cela lui rapportait 45 milliards. Croyez-vous qu'une mesure qui est censée bénéficier aux ouvriers rapporte 45 milliards aux grands patrons ? Non, bien sûr".
Le volet compétitivité "reprend en le durcissant ce qu'avait prévu Nicolas Sarkozy", a critiqué l'ancien candidat à l'Elysée. Il fait sauter "une ultime digue" de protection des salariés en les obligeant à accepter des accord modifiant le contrat de travail et ouvre des licenciements "pour motif personnel."
"C'est aux parlementaires de faire la loi, pas au Medef", a-t-il déclaré. Quant au gouvernement de gauche, il n’a pas été épargné : il "n'a pas été à la hauteur de sa tâche" et "a abandonné au rapport de forces avec le Medef les organisations syndicales".
Astrid Gouzik