La métrologie à l'heure quantique
Quatre unités de mesure du système international ont été redéfinies en mai selon des constantes de la physique quantique. De quoi alimenter la révolution 4.0 de la métrologie, dont le congrès international s'ouvre ce 24 septembre à Paris.
Ce traité n’avait pas évolué depuis 130 ans. La Convention du mètre, ratifiée en 1875 par 17 États (58 aujourd’hui) afin de faciliter les échanges internationaux, a été modifiée en mai dernier avec la redéfinition du système international (SI) des unités de mesure qu’elle avait créé. Sur les sept unités contenues dans le SI, la 26e Conférence générale des poids et mesures organisée en novembre 2018 à Versailles (Yvelines) a décidé d’en redéfinir quatre : le kilogramme, l’ampère, le kelvin et la mole. Des redéfinitions toutes faites selon des constantes de la physique quantique. "En utilisant des constantes fondamentales de la physique, nous améliorons la qualité et la précision du référentiel des mesures, explique Cosimi Corleto, le président du Collège français de métrologie (CFM) et dirigeant du fabricant de capteurs photoniques Stil. Cela signifie que nous réduisons les incertitudes de mesure et que nous introduisons une digitalisation fondamentale de la grandeur physique. Hier, le kilogramme était lié à un kilo physique qui pouvait être remis en cause. Désormais, il est lié à une formule mathématique que l’on peut numériser."
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