La loi de Moore est morte, affirme Jensen Huang, PDG de Nvidia
Selon Jensen Huang, PDG du leader mondial des processeurs graphiques Nvidia, la loi de Moore, qui régit depuis plus de 50 ans la progression de l’électronique, est morte. Il prend ainsi le contre-pied de Brian Krzanich, patron de son concurrent Intel, numéro mondial des semi-conducteurs.
Jensen Huang, PDG-fondateur de Nvidia s’invite dans le débat sur la loi de Moore. Il a profité de la conférence sur le traitement graphique, qui s’est tenue à Pékin, en Chine, le 26 septembre 2017, pour donner le fond de sa pensée. "La loi de Moore est morte", a-t-il martelé dans sa keynote, rapporte Digitimes.
Le débat fait rage
Enoncée en 1965 par Gordon Moore, futur cofondateur d’Intel, la loi de Moore prévoit le doublement de la densité (nombre de transistors par unité de surface) des puces électroniques tous les deux ans grâce au passage à une gravure toujours plus fine. Depuis plus de 50 ans, elle régit la progression de l’industrie électronique, lui offrant toujours plus de performances de calcul pour le même niveau d’encombrement, de consommation et de coût.
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Mais depuis quelques années, le débat fait rage entre ceux qui voient la Loi de Moore toucher à sa fin et ceux qui lui prédisent encore une longue vie. Jensen Huang est l’une des figures emblématiques de l’industrie microélectronique. Son point de vue a du poids même s’il cache une volonté de promouvoir la technologie de traitement graphique, dont Nvidia est la référence du marché, aux dépens des solutions classiques de traitement, dont Intel est le grand représentant.
Intel à la peine
Avec cette position, le patron de Nvidia prend le contre-pied de Brian Krzanich, le patron du numéro un mondial des semi-conducteurs Intel, qui, lui répète que la loi de Moore est toujours vivante et qu'elle se prolongera au-delà de sa propre carrière. Reste qu’Intel peine de plus en plus à le démontrer avec ses propres produits. Témoin de ses difficultés à perpétuer la Loi de Moore, le lancement de sa génération de processeurs en gravure de 14 nanomètres a subi un retard d’un an sur le planning initial, et le groupe a reporté à trois reprises l’introduction de la génération suivante de 10 nanomètres.
Pour Jensen Huang, l’industrie est déjà rentrée dans l’ère de l’après-loi de Moore avec d’autres pistes pour continuer à accélérer le calcul dans des applications comme le calcul intensif, le cloud, le big data ou l’intelligence artificielle : les processeurs graphiques, les circuits logiques programmables et les processeurs neuronaux. "Certes, il est toujours possible de gonfler de 50% le nombre de transistors des processeurs classiques, comme Intel s’acharne à le faire, reconnait-il. Mais le gain de performance n'est plus que de 10%". Pas de quoi justifier un tel acharnement.
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