La livraison de combustible à l'EPR de Flamanville a débuté, dénoncent plusieurs associations
Un premier camion chargé d'acheminer de l'uranium enrichi jusqu'au réacteur EPR de Flamanville (Manche) est parti ce 26 octobre de l'usine Framatome de Romans-sur-Isère (Drôme), selon des associations antinucléaires qui dénoncent une "manoeuvre" d'EDF pour "rendre impossible toute remise en cause" du projet.
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Mis à jour
26 octobre 2020
Un camion chargé d'uranium enrichi est en route vers l'EPR, la centrale nucléaire de nouvelle génération, de Flamanville (Manche). Plusieurs associations, parmi lesquelles Greenpeace, France Nature Environnement et plusieurs collectifs antinucléaires, dénoncent cette nouvelle étape alors que "rien ne garantit" que l'EPR "puisse fonctionner un jour". Elles jugent donc que le fait d'y entreposer du combustible dès maintenant est "une aberration".
Elles jugent aussi que "l'arrivée du combustible à Flamanville interroge également sur la sécurisation du site" et soulignent que cette première livraison ouvre "un ballet de camions qui durera plusieurs mois".
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"Plus de 30 camions transportant du combustible radioactif vont traverser la France sur plus de 1.000 kilomètres, de Romans-sur-Isère à Flamanville. Une attaque malveillante d'un des convois ne peut être complètement exclue. Prendre un tel risque ne se justifie pas au regard des retards répétés et des incertitudes autour du chantier de l'EPR. Nos associations appellent à l'arrêt de ces livraisons."
EDF n'a pas souhaité commenter ces informations.
L'opération était prévue
Les premières livraisons de combustible pour l'EPR de Flamanville étaient prévues cette année. Début octobre, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son feu vert à l'opération en évoquant, après une inspection, "un état de l'installation et un niveau de préparation de l'exploitant satisfaisants".
Selon le dernier calendrier fourni par EDF, le chargement du combustible de l'EPR de Flamanville est programmée fin 2022. Estimé à trois milliards d'euros lors de l'annonce du projet en 2004, le réacteur devait initialement entrer en service en 2012. Selon les dernières estimations en date, le coût de construction de cette "tête de série" est aujourd'hui prévu à 12,4 milliards d'euros.
Avec Reuters (Benjamin Mallet, édité par Blandine Hénault)
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