Pour que soit améliorée la ligne économiquement incontournable Le Havre-Rouen-Paris, la région Haute-Normandie met la main à la poche. Après une année de négociations tumultueuses, ponctuées de multiples ruptures, son président, Alain Le Vern et celui de la
SNCF, Guillaume Pépy, ont signé un protocole pour l'amélioration de la désormais célèbre ligne Le Havre-Rouen-Paris, record toute catégorie des retards et incidents quotidiens en tous genres.
La région investira, alors que cela relève des compétences de l'Etat, la collectivité ne devant financer que les Trains Express Régionaux, plus de 200 millions d'euros dans la commande de 16 trains neufs « Inter-cités » à 2 niveaux. L'investissement intègre également la participation de la région aux côtés de la SNCF à la modernisation des vétustes trains corail toujours en service aujourd'hui sur la ligne reliant la région à la capitale française.
En échange, la SNCF s'engage à ce que 94% des trains ne dépassent pas 10 minutes de retard sur l'ensemble du réseau régional, sinon elle devra payer des malus qui iront à la rénovation des gares. Mais surtout, la SNCF s'est engagée à ce qu'à la fin de l'année, soit mis en place le cadencement des trains sur l'ensemble du réseau régional. Les hauts-normands devraient ainsi bénéficier de 15% de trains supplémentaires et d'un réseau de correspondances élargi. En cas de réussite, la région serait ainsi la seconde, après Rhône-Alpes à profiter d'une nouvelle qualité de service des transports ferroviaires.
De notre correspondant en Normandie, Patrick Bottois