La hausse des actions relancée par les espoirs sur le Brexit et les vaccins
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\ 09h32
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PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont en hausse lundi grâce à la nouvelle prolongation des discussions entre Londres et Bruxelles sur l'après-Brexit, au lancement imminent de la campagne de vaccination contre le coronavirus aux Etats-Unis et aux espoirs sur un plan de soutien à l'économie américaine.
À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,79% à 5.550,86 points vers 09h07 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,85% et à Londres, le FTSE est en hausse de 0,12%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'octroie 0,86%, le FTSEurofirst 300 avance de 0,62% et le Stoxx 600 de 0,76%.
L'issue des négociations sur l'après-Brexit reste toujours une inconnue mais les marchés sont rassurés par le nouveau délai que se sont donnés la Grande-Bretagne et l'Union européenne pour tenter de parvenir à un accord sur leurs futures relations, à moins de trois semaines de leur divorce effectif.
Sur le front de la crise sanitaire, la perspective du déploiement d'une campagne de vaccination aux Etats-Unis est aussi un facteur de soutien. Les autorités sanitaires américaines ont donné leur feu vendredi à une utilisation en urgence du vaccin de Pfizer et BioNTech et prévoient de vacciner une centaine de personnes d'ici à la fin mars.
L'évolution de la reprise économique sur fond de pandémie sera au centre des discussions de plusieurs grandes banques centrales au cours de la semaine qui débute. La réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, mardi et mercredi, sera le principal rendez-vous. Elle sera suivie par celles de la Banque nationale suisse (BNS) et de la Banque d'Angleterre (jeudi) puis de la Banque du Japon (vendredi).
"Nous estimons que la Fed devrait renforcer sa 'forward guidance' (ndlr, le pilotage des anticipations) en conditionnant les achats d'actifs à l'atteinte de ses objectifs en termes d'emploi et d'inflation", a déclaré Franck Dixmier, directeur des investissements obligataires pour Allianz Global Investors.
VALEURS
La plus forte hausse sectorielle en Europe est pour le compartiment des banques, qui gagne 2,61%, et la seule baisse est pour celui de la santé (-0,39%).
A Paris, Société générale (+3,45%) est en tête du CAC 40, devant Renault (+3,33%) et BNP Paribas (+3,21%).
Vivendi est en hausse de 1,13% après avoir annoncé être entré en négociations exclusives avec Gruner + Jahr/Bertelsmann pour acquérir 100% du groupe Prisma Media.
A Francfort, le groupe de mode en ligne Zalando gagne 0,96%, après avoir pris jusqu'à 3%, profitant de l'annonce de la fermeture des commerces non essentiels en Allemagne à partir de mercredi dans le cadre d'un durcissement de ses mesures sanitaires.
A WALL STREET
Les futures sur les indices américains évoluent en hausse de l'ordre de 0,3% à 0,6% grâce à la perspective du lancement de la vaccination aux Etats-Unis et par un regain d'espoir sur le plan de relance.
Un groupe de parlementaires républicains et démocrates du Congrès devrait formellement soumettre ce lundi un texte prévoyant un plan de soutien à l'économie de 908 milliards de dollars (754 milliards d'euros).
Selon une personne au fait du dossier, la proposition va être scindée en deux ensembles budgétaires distincts dans l'espoir de convaincre les deux chambres du Congrès.
Vendredi, le S&P 500 a reculé de 0,13% et le Nasdaq de 0,23% face aux incertitudes sur le sujet. Seul le Dow Jones (+0,16%) a tiré son épingle du jeu, porté par une hausse spectaculaire de Disney (+13,6%) qui a dévoilé de nombreux projets de production pour ses services en ligne et dit s'attendre à engranger jusqu'à 350 millions d'abonnés payants dans le monde d'ici à la fin de l'exercice fiscal 2024.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,3%, porté par le sentiment général positif sur les marchés d'actions.
Les Bourses chinoises ont également fini dans le vert, grâce aux espoirs d'une intensification du soutien budgétaire par Pékin mais l'indice Hang Seng à Hong Kong a cédé 0,44%, pénalisé par le repli d'Alibaba (-2,63%) et de Tencent (-2,89%) après une amende infligée par Pékin pour ne pas avoir déclaré correctement des opérations d'acquisitions aux autorités de la concurrence.
CHANGES
Après avoir chuté de 1,6% la semaine dernière, la livre sterling efface une partie de ses pertes face au dollar (+1,27%) dans l'espoir que le Royaume-Uni et l'UE parviendront à un accord commercial après avoir décidé de prolonger les négociations au-delà d'une date limite fixée à dimanche dernier.
L'appétit pour le risque dessert le dollar qui recule de 0,37% face à un panier de devises internationales. L'euro prend dans le même temps 0,25% à 1,214 dollar.
Sur le marché obligataire, le rendement du Bund à dix ans gagne un point de base à -0,624% et son équivalent américain prend deux points à 0,913%.
PÉTROLE
Les cours du brut évoluent en hausse, soutenus par les espoirs concernant le déploiement de vaccins contre le coronavirus et l'annonce de l'explosion d'un cargo pétrolier touché par une "source externe" non identifiée dans le port de Djeddah en Arabie Saoudite.
Le baril de Brent avance de 0,98% à 50,46 dollars et celui du brut léger américain (WTI) gagne 0,92% à 47 dollars.
(édité par Patrick Vignal)