La guerre des moteurs
Avec 90 % de part de marché en France, Google est-il vraiment indéboulonnable ? Sans doute sur les recherches en masse. Avec ses centaines de milliers de serveurs et sa puissance algorithmique, attaquer frontalement le leader exigerait des moyens colossaux... pour un résultat aléatoire.
Plutôt que le choc frontal - et même s'il est contesté, lire ci-contre - Bing de Microsoft (http://www.bing.com) contourne Google et propose depuis près d'un mois un moteur "d'aide à la décision". Plutôt qu'une foule de résultats, une recherche sur Bing rapporte une liste d'informations structurées. Avec un plus sur les comparatifs de produits, où les retours s'appuient sur la remontée d'avis et prix collectés sur divers sites. Le tout agrémenté de photos et d'une présentation assez élégante.
Autre nouveauté, le moteur Wolfram Alpha (http://www.wolframalpha.com/) devrait devenir le viatique Internet des ingénieurs. Conçu par Stephen Wolfram, le papa du logiciel Mathematica, il se veut un moteur de réponses plutôt qu'un moteur de recherche. À une question, il remontera ainsi une réponse sous forme structurée. Pour les ingénieurs, Wolfram réalise des calculs complexes et peut éventuellement servir d'antisèche au cas, improbable, où vous auriez oublié une formule.
À la marge, vous pouvez aussi jeter un oeil sur Yauba (http://fr.yauba.com/), un moteur d'origine indienne récemment localisé. Il se distingue par une présentation spécifique des résultats, plutôt pertinents, mais surtout par un respect total de votre anonymat. Ce qui n'est pas neutre quand on connaît les données personnelles collectées par les moteurs.
Trois nouveaux moteurs qui s'ajoutent aux centaines déjà existants (ou survivants) aux côtés de Google. Mais n'oubliez pas : il en est des moteurs comme de la philo ou des maths, le plus important pour obtenir une réponse pertinente réside dans la façon de poser la question.