La grève s’étend dans le platine sud-africain
De nouvelles mines de platine sont touchées par le mouvement revendicatif. Les patrons des industries minières constatent que la situation leur a échappé.
La revendication de 12 500 rands (500 dollars) mise en avant par les piqueurs de la mine de Marakana a été reprise par les mineurs d’autres sites. Une grève de plus de 500 travailleurs dans la mine de Rasimone, appartenant à une compagnie minière de deuxième rang contrôlée par des intérêts noirs, Royal Bafokeng Platinum, paralyse actuellement plus de la moitié de la production. Auparavant un millier de mineurs avait collectivement démissionné du syndicat NUM, jugé trop proche des patrons de la mine.
Le plus important producteur de platine, Angloplats, filiale d’Anglo American, a reçu des revendications de hausse de salaires d’un groupe de mineurs qui n’est pas passé par l’intermédiaire des délégués syndicaux. Des travailleurs de l’équipe de nuit ont débrayé pour soutenir ces revendications sur le site de Thembelani. Une autre compagnie de taille moyenne, Northam Platinum, annonçait le 21 août que le nouveau syndicat AMCU avait lancé une campagne d’adhésion sur son site de Zondereinde. Le numéro 4 du platine, Aquarius, a déjà fermé sa mine d’Everest suite à la multiplication des conflits. Enfin, la production du numéro 2, Implats, avait déjà subi une grève de 6 semaines en 2012.